«On a constaté qu’il y a une colère sur le plan national, pas qu’à Paris», a affirmé auprès de Sputnik Rocco Contento, secrétaire départemental Paris du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière.
Interrogé dans le cadre d’une nouvelle action qui s’est déroulée dans la nuit du 14 au 15 juin place du Trocadéro, il a confirmé qu’il ne s’agissait pas de la dernière de ce genre et qu’elles faisaient écho aux récentes déclarations du ministre de l’Intérieur qui bafouent «la présomption d’innocence des policiers».
#SputnikVidéo | «Être respecté, protégé et reconnu, voilà ce qu’on attend»: @RoccoContento, secrétaire départemental Paris @UNITESGPPOLICE, s’exprime sur le but des actions policières qui ne se déroulent «pas qu’à Paris, dans toute la France»https://t.co/iBdqANrPsl pic.twitter.com/t9EBp76z2a
— Sputnik France (@sputnik_fr) June 15, 2020
«Nos moyens qui un par un nous sont retirés nous empêchent de travailler, donc au bout d’un moment on dit stop, ça suffit. Il faut que les choses avancent», a lancé M.Contento.
Le secrétaire départemental a tenu à souligner qu’il fallait «des actes», puisque «les belles paroles, on en a marre d’en entendre depuis des années»:
«On a des policiers […] qui ont des devoirs mais aussi des droits, le droit d’être respectés, protégés et reconnus, voilà ce qu’on attend.»
«Confiance rompue» avec Castaner
Les policiers espèrent «obtenir que les choses aboutissent et par expérience historique, toutes les victoires dans ce pays ont été obtenues […] par le fruit des luttes et des rapports de force», a fait remarquer Rocco Contento.
«Il y a une confiance qui est rompue avec le ministre de l’Intérieur», a-t-il fait en outre valoir. «Nous voulons que nous soyons entendus, et que les grands dossiers qui sont sur la table aujourd’hui puissent aboutir. Et j’espère que le Président de la République donnera des instructions en ce sens».
Action place du Trocadéro
Depuis la conférence de presse de Christophe Castaner lors de laquelle il a notamment annoncé l’abandon de la pratique dite de l’étranglement, plusieurs mobilisations de policiers ont eu lieu, dont celle de la nuit du 13 au 14 juin où plus d’une centaine d’hommes réunis sous l’Arc de Triomphe ont symboliquement jeté leurs menottes à terre. Durant la nuit de dimanche à lundi, une autre s’est tenue place du Trocadéro.