«Je le crie haut et fort: on a assassiné mon fils»: le père de Cédric Chouviat réclame justice

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Livreur mort après son interpellation à Paris: une marche blanche à Levallois-Perret en son hommage - Sputnik Afrique
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Le père de Cédric Chouviat a témoigné une nouvelle fois dans le contexte de colère sociale liée au meurtre de George Floyd aux États-Unis. Cinq mois après la mort de son fils, il réclame toujours que justice soit faite pour les quatre policiers qui l’ont interpellé en janvier dernier.

Mercredi 10 juin, Christian Chouviat, le père de Cédric, mort en janvier dernier lors d’une interpellation controversée, a témoigné dans «Morandini Live» sur CNews. L’homme est toujours en colère contre les policiers concernés, dont il a appris qu’ils sont toujours en fonction. L’émotion est d’autant plus forte que le meurtre de George Floyd rappelle le cas de son fils.

«Je le crie haut et fort: on a assassiné mon fils», s’indigne-t-il devant Jean-Marc Morandini.

Il rappelle que les policiers n’ont toujours pas été suspendus, et estime que «la police est au-dessus des lois en France». Il affirme toutefois que sa famille n’est pas contre la police de manière générale mais blâme le «système» qui rend possible qu’une personne comme son fils puisse décéder lors d’un contrôle.

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«Aujourd’hui, je n’ai qu’un combat: la justice pour mon fils», poursuit-il, ajoutant qu’il «souhaite beaucoup de malheur aux policiers». L’homme en veut également à Christophe Castaner pour avoir «dit des mensonges». Mardi 9 juin, le ministre de l’Intérieur avait affirmé devant Jean-Jacques Bourdin sur RMC que la fracture du larynx révélée par l’autopsie n’engageait pas la responsabilité des policiers.

Un parallèle avec le meurtre de George Floyd

M. Chouviat s’était déjà exprimé la semaine précédente auprès de BFM Paris, affirmant que la mort de l’Afro-Américain le 25 mai dernier avait été un «électrochoc». «On voit les circonstances, on voit l’homme à terre, on le voit crier “je ne respire plus“[…] C’est atroce», a-t-il raconté. S’il soutient le mouvement qui s’est créé autour de George Floyd, il déplore qu’il n’y ait pas eu la même indignation en France pour la mort de son fils.

Même constat pour la veuve du livreur de 42 ans, Doria Chouviat, laquelle a confié au Parisien avoir «immédiatement pensé à Cédric» en voyant les images de l’Américain, et affirme que tous deux ont connu «la même souffrance».

Mardi soir, des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris en mémoire de George Floyd, dont les funérailles avaient lieu au même moment aux États-Unis. Plusieurs participants ont brandi des pancartes contre le racisme et les violences policières, l’une d’elles affichant «George Floyd, Cédric Chouviat, même police, même racisme, même asphyxie».

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