Deux militaires français en mission de reconnaissance ont été blessés mardi matin par des tirs tchadiens à N’Djamena, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’état-major français, évoquant un «accident».
Ils «étaient en patrouille de reconnaissance à proximité du palais présidentiel en vue de préparer une rencontre officielle à venir», a-t-il expliqué. «Les circonstances de l’accident sont encore à déterminer», a-t-il précisé en ajoutant que des investigations étaient en cours.
En fin de matinée, un officier de la garde présidentielle tchadienne avait informé l’AFP, sous couvert de l’anonymat, de tirs sur des individus en civil.
Des hommes en civil
Le Tchad est un allié de la France au Sahel, une des armées les plus fortes de la région et un acteur important de la force conjointe du G5 Sahel (avec Mauritanie, Mali, Niger et Burkina Faso) qui combat les groupes jihadistes au Sahel avec la force française Barkhane.
L’armée du président Idriss Déby est aussi confrontée aux groupes djihadistes, dont Boko Haram, très présents autour du lac Tchad.
Le 23 mars, une attaque du groupe Boko Haram sur la presqu’île de Bohoma, au Tchad, avait coûté la vie à une centaine de militaires tchadiens, la plus lourde perte de l’armée en une journée.