En mettant l’accent sur une ingérence étrangère dans les manifestations en cours aux États-Unis depuis le décès de l’Afro-Américain George Floyd, les États-Unis font «une nouvelle tentative d’expliquer les problèmes internes par des facteurs externes», a estimé auprès de Sputnik Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence de presse jeudi 4 juin, le procureur général des États-Unis, William Barr, a estimé qu’ils voyaient «des acteurs étrangers jouer de tous les côtés pour exacerber la violence» lors des manifestations. M.Barr n’a toutefois pas précisé de quels pays il parlait.
«Deuxièmement, c’est un manque de respect vis-à-vis des citoyens des États-Unis dont les problèmes sont mis sur le compte d’une "ingérence étrangère" sans aucun ensemble de preuves», a conclu Mme Zakharova.
Les États-Unis en proie à de violentes manifestations
La mort d'un Noir américain à la suite d'une arrestation musclée a déclenché la colère aux États-Unis, sa famille dénonçant un usage «excessif et inhumain» de la force et le racisme de la police de Minneapolis. Cet Afro-Américain, George Floyd, âgé de 46 ans, est décédé le 25 mai juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Lors de l'intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. «Je ne peux plus respirer», l'entend-on dire sur un enregistrement de la scène, devenu viral.
Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes des États-Unis après la mort de George Floyd. Le procureur enquêtant sur sa mort à Minneapolis a requalifié les faits en homicide volontaire, inculpant de «meurtre non prémédité» le policier Derek Chauvin, renvoyé de la police comme ses trois collègues et écroué fin mai.