Le géant américain Facebook a décidé de marquer des pages des médias publics étrangers d’une étiquettespécifiant qu’un gouvernement le contrôle. Facebook a présenté de nouvelles règles à ses utilisateurs en indiquant que certains médias, mais pas tous, sont contrôlés par le gouvernement du pays auxquels ils appartiennent. De ce fait, les pages de ces médias arborent désormais la mention suivante: «média contrôlé par l'État [le nom du pays]».
«Nous proposons une plus grande transparence pour ces éditeurs parce qu'ils combinent l'influence d'une organisation de presse avec le soutien stratégique d'un État. Nous pensons que les gens devraient savoir si les informations qu'ils lisent viennent d'une publication qui peut être sous l'influence d'un gouvernement», a écrit le réseau social.
Quels médias ont été étiquetés?
De telles étiquettes ont déjà été apposées sur les pages des agences de presse russes Sputnik et RT, les chinois Xinhua (Chine nouvelle) et People’s Daily (Le Quotidien du Peuple), Iran’s Press TV, ainsi que certains médias de Corée du Nord, des Philippines, du Maroc, de Tunisie et de Thaïlande.
Le directeur de politique de cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, a annoncé jeudi 4 juin que le réseau social commencera à étiqueter des annonces publicitaires de ces éditeurs plus tard cet été.
Facebook a déclaré avoir agi sur les recommandations de dizaines de consultants de médias anonymes. Selon Nathaniel Gleicher, l’évaluation est réalisée à partir de divers facteurs tels que l'influence du gouvernement et la propriété du média.
«Nous considérons aussi des facteurs spécifiques au pays, en incluant la liberté de presse et nous consultons la recherche de source ouverte conduite par les universitaires et les principaux experts», a-t-il précisé.