L’actuel résident de la Maison-Blanche ayant émis l’idée d’inviter la Russie au prochain sommet du G7 qui est prévu aux États-Unis, une question à ce sujet a été posée lors d’un point de presse au ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
«La décision concernant la Fédération de Russie a été prise en 2014 par le G7. De la même façon, toute nouvelle décision devra être prise d’un commun accord par les pays du G7, à l’aune de la mise en œuvre des accords de Minsk», a indiqué le porte-parole du ministère.
L’Élysée s'est également prononcé sur l’idée, rappelant que les causes de l’exclusion de la Russie du G7, en mars 2014, n’avaient pas disparu.
«La Russie a été exclue du G7 pour des raisons précises et aujourd'hui nous ne voyons pas que cette situation ait changé», a déclaré ce 3 juin une source à l’Élysée citée par Reuters.
Toutefois, a-t-elle ajouté, «il faut trouver les moyens du dialogue avec la Russie», ce qui est «l'avis du Président et d'autres partenaires internationaux.
«Il y a toutes sortes de manières de dialoguer […] En tout cas il faut le consensus au sein du groupe et on sait qu'il n'y a pas de consensus sur ce sujet-là», a-t-elle conclu.
Reporté dans un premier temps au moins de juin, le sommet a été une nouvelle fois repoussé par Donald Trump à septembre, mais devrait réunir les chefs d’État en personne.
L’idée de Trump vue par la Russie
Donald Trump avait précédemment affirmé que le G7 dans son format actuel était «un groupe de pays très dépassé» qui ne représentait pas «correctement ce qu’il se passe dans le monde» et avait annoncé vouloir inviter au prochain sommet quatre pays: la Russie, l’Inde, la Corée du Sud et l’Australie.
Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné qu’il existait un autre format efficace, celui du G20, qui regroupe le G7, les BRICS et «plus généralement, les grands centres de la croissance économique et de l’influence politique du monde entier et pas seulement d’une partie de celui-ci».