Donald Trump a promis lundi de restaurer l'ordre dans une Amérique en proie à un déferlement de colère historique, menaçant de déployer l'armée pour faire cesser les violences.
«Ce ne sont pas des manifestations pacifiques, ce sont des actes de terreur intérieure. Tuer des innocents est un crime contre l'humanité et contre Dieu», a-t-il déclaré dans un discours à ses concitoyens.
En outre, le Président a noté que les autorités régionales et locales ne pouvaient pas protéger les civils contre les criminels qui provoquent des troubles dans le pays.
Vers le déploiement de l'armée
Il a ajouté que le gouvernement américain a l'intention de mobiliser toutes ses ressources civiles et militaires pour mettre fin aux troubles.
Le Président a insisté pour que chaque gouverneur déploie un nombre suffisant de Gardes nationaux dans leur État.
«Si une ville ou un État refuse de prendre les mesures nécessaires pour protéger la vie et les biens de ses habitants, alors je déploierai les forces armées américaines et résoudrai rapidement le problème pour eux», a-t-il ajouté.
M.Trump a annoncé également le déploiement de «milliers de soldats lourdement armés» et de policiers à Washington, en jugeant que les troubles de la veille survenus dans la capitale fédérale étaient «une honte».
Désobéissance de la gouverneure de l'Oregon
La gouverneure de l'Oregon, Kate Brown, a déclaré qu'elle avait refusé au maire de Portland, Ted Wheeler, sa demande de mobiliser la Garde nationale de la ville pour affronter les manifestants.
Lors d'une conférence de presse, elle a noté que ce n'était pas la première demande de Wheeler pour une telle mobilisation. Mme Brown a également déclaré que la nuit dernière, au lieu d'envoyer des soldats dans les rues de Portland, elle avait demandé à la police de l'Oregon d'envoyer des agents supplémentaires. Dans le même temps, une cinquantaine de membres de la Garde nationale étaient prêts et pouvaient arriver dans la ville en quelques minutes, mais ils n'ont pas demandé leur aide.
Pays dans le chaos
Au cœur des slogans, «Black Lives Matter» («La vie des Noirs compte») et «I can't breathe» («Je ne peux pas respirer»), les derniers mots de M.Floyd gisant par terre, menotté et le cou sous le genou d'un policier.
M.Floyd est mort asphyxié en raison d'une «pression forte et prolongée» exercée sur son cou et sa cage thoracique, a affirmé lundi Ben Crump, l'avocat de la famille de la victime, en révélant les résultats d'une autopsie indépendante.