Pénicaud appelle les Français à «consommer» leurs 60 milliards d'euros épargnés pour relancer l'économie

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La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a appelé vendredi 29 mai les Français à «ressortir» et «consommer» les 60 milliards d'euros «mis en épargne» pendant le confinement afin de «faire repartir» l'activité et de «combattre» la crise économique et sociale, rapporte l’AFP.

Depuis la fin du confinement le 11 mai, l'activité a «redémarré» mais «c'est quand même très progressif», a souligné sur Radio classique Muriel Pénicaud, en insistant sur les risques que la crise sanitaire faisait peser sur l'économie et sur l'emploi.

«Je pense qu'il faut en tant que Français qu'on ose consommer, qu'on ose ressortir, maintenant qu'il y a les conditions sanitaires» pour le faire et «qu'on arrive mieux à vivre avec le virus», a-t-elle poursuivi, citée par l’AFP.

Selon la ministre, les Français ont «économisé et mis en épargne 60 milliards d'euros pendant la période de confinement». «Cet argent, c'est bien aussi qu'il re-circule, parce que c'est ce qui va faire repartir le commerce, l'industrie, ça aidera beaucoup à la reprise d'activité», a-t-elle insisté.

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Selon des données publiées vendredi par l'Insee, la consommation des ménages a fondu d'un tiers (33,7%) au mois d'avril par rapport à celle du mois de février, et de 20,2% par rapport à mars, rappelle l’AFP.

Cette chute de la consommation, liée à la fermeture de nombreux commerces, a obligé les Français à épargner une partie plus importante de leurs revenus, notamment sur leurs livrets A, qui ont connu en avril un record de collecte de près de 5,5 milliards d'euros.

D'après l'Insee, l'économie française a commencé depuis le 11 mai à «reprendre son souffle», «après près de deux mois au ralenti», mais l'activité reste encore bien inférieure à son rythme de croisière.

«Dans le bâtiment, on est à un peu plus de 50%, on n'est pas encore au maximum», a souligné vendredi Muriel Pénicaud. Selon elle, «l'industrie est à peu près à 60%. Et les commerces ont rouvert mais ils attendent encore les clients».

Face à la crise économique et sociale, «je pense qu'on est armés mais il va falloir s'armer plus, et ça demande de la mobilisation collective», a-t-elle conclu.

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