Une quarantaine de Belges ont porté plainte contre l’État et le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem, relate RTBF. Selon eux, les mesures de confinement contreviennent à plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l’Homme.
«On a copié le système chinois, un système communiste avec des lockdowns. Ce n’est pas possible. On aurait dû faire des exercices pour voir si c’était conforme avec les droits de l’Homme», souligne Michaël Verstraeten, avocat qui représente la quarantaine de plaignants.
Le cas sera traité devant un tribunal civil. Les plaignants réclament un euro symbolique, selon le média qui précise que le cabinet du ministre de l’Intérieur dit attendre la citation à comparaître.
Confinement et libertés
«Ce qui est sûr, c’est que les mesures sont très attentatoires aux libertés individuelles. Maintenant, elles se justifiaient par une pandémie très importante. Et la Convention des droits de l’Homme permet dans certains cas de limiter temporairement un certain nombre de libertés».
Un confinement renforcé «impossible» en cas de deuxième vague
Interrogé le 24 mai sur la chaîne flamande VTM, le ministre de l’Intérieur a assuré que son pays ne retournera pas vers les premières mesures plus strictes de confinement en cas de deuxième vague.
«Un deuxième lockdown est une chose à laquelle nous ne pouvons plus faire face. Ce n’est pas seulement souhaitable [de l’éviter, ndlr], ce n’est plus possible non plus d’un point de vue organisationnel», explique ministre de l’Intérieur. «Je pense par exemple à l’affaire des secondes résidences rendues accessibles: on ne peut quasiment plus dire aux gens que nous allons revenir là-dessus. Quand par exemple à l’avenir le cas des contrôles aux frontières sera vu sous un autre angle, alors on ne pourra plus faire marche arrière non plus [sur ces décisions].»
En Belgique, le nombre quotidien de morts est toujours en hausse: 43 nouveaux décès ont été annoncés le 24 mai, portant le bilan depuis le début de l'épidémie à 9.280.