Lors d’un point presse jeudi 28 mai, la porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, a réagi à la décision des autorités algériennes de rappeler leur ambassadeur en France pour consultations, suite à la diffusion par France 5 et LCP de deux documentaires sur le Hirak en Algérie, jugés «comme des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l'Armée nationale populaire (ANP)».
Par ailleurs, la porte-parole du Quai d’Orsay a souligné que «dans le cadre des relations profondes et anciennes qui existent entre nos deux pays, et auxquelles nous attachons la plus grande importance, la France respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie». «Nous entendons, sur cette base, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale», a-t-elle conclu.
Au-delà des deux documentaires, les dossiers qui fâchent
Dans une déclaration au site Tout Sur l’Algérie (TSA), une source diplomatique affirme qu’Alger estime qu’il y a «une escalade des tensions entretenue côté français». Elle souligne que «cette fois, une explication franche est nécessaire pour préserver les intérêts de chacun des deux pays. Le reste se fera à cette condition». Tous les dossiers entre Alger et Paris seront posés sur la table.
Sur ce registre, dans une déclaration à la presse, le ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants) Tayeb Zitouni avait cité quatre dossiers liés à la question mémorielle qui doivent, selon lui, être réglés entre les deux pays: la «question des archives de la période coloniale», «la récupération des crânes des martyrs exposés au musée de l'Homme de Paris», «le dossier des disparus de la guerre» et «l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie».