Une source diplomatique affirme dans une déclaration au site Tout Sur l’Algérie (TSA) que les hautes autorités algériennes estiment qu’il y a «une escalade des tensions entretenue côté français». Elle souligne que cette fois, «une explication franche» est nécessaire. Tous les dossiers entre Alger et Paris seront posés sur la table.
Début avril, le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum avait déjà convoqué l’ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt pour faire part de son mécontentement concernant l’intervention d’un expert sur France 24, dénonçant les «propos mensongers, haineux et diffamatoires» tenus par l’intéressé.
«Cette fois, une explication franche est nécessaire pour préserver les intérêts de chacun des deux pays. Le reste se fera à cette condition», confie la source à TSA qui indique que l’ambassadeur d’Algérie à Paris est attendu ce jeudi 28 mai à Alger.
Qui cherche à saboter les relations algéro-françaises?
En février, dans un entretien accordé au Figaro, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a dénoncé l’existence en France d’«un lobby revanchard, qui rêve du paradis perdu, parle de trahison de De Gaulle et je ne sais quoi encore».
Cependant, M.Tebboune avait expliqué que le chemin qui mène à l’établissement de relations saines entre les deux États est laborieux, car «il y a un autre lobby, dont toute la politique repose sur l’endiguement de l’Algérie, et qui est présent en France».
«C’est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l’Algérie. Même quand l’Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s’immiscer sous prétexte qu’il est également concerné», avait-t-il lâché.
Quels dossiers minent les relations?
En effet, dans une déclaration à la presse, le ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants) Tayeb Zitouni avait cité quatre dossiers liés à la question mémorielle qui doivent, selon lui, être réglés entre les deux pays: la «question des archives de la période coloniale», «la récupération des crânes des martyrs exposés au musée de l'Homme de Paris», «le dossier des disparus de la guerre» et «l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie».