Le parquet de Paris a ouvert le 12 mai une enquête préliminaire pour «trafic d’influence commis par un particulier» à l’encontre de Tewfik Derbal, ancien collaborateur du ministre de la Santé, rapporte Mediapart.
Selon le média, M.Derbal est soupçonné d’avoir tenté mi-mars de positionner auprès du ministère une offre de masques FFP2 d’une société d’import-export pour toucher une commission alors que la France faisait face à une pénurie de masques de protection.
Ces masques en grande quantité ont été proposés par une société française d'import-export avec la Chine qui est alors entrée en contact avec Tewfik Derbal. Il a affirmé être «en lien» avec le ministère de la Santé et a réclamé, en tant «qu'apporteur d'affaires», une commission de 2% du prix sur chaque masque vendu.
Un contrat a été signé entre les deux parties, mais «la transaction n'a jamais eu lieu» et «Tewfik Derbal n’a pas finalisé la commande de l'État», poursuit Mediapart.
Le mis en cause a reconnu les faits. D’après BFM TV, M.Derbal a été placé le 26 mai en garde à vue, laquelle a depuis été levée.
Le ministre de la Santé répond
Contacté par Le Dauphiné libéré, Olivier Véran a estimé que «cette histoire» ne le «concernait pas».
«Les premières semaines, le ministère a reçu des centaines d'offres de masques, par tous les canaux imaginables. À tel point que la cellule de crise a dédié une équipe à l'examen de ces offres. L'écrasante majorité était d'ailleurs hélas bidon. J'imagine que celle de Tewfik Derbal l'était aussi, vu qu'aucune suite n'y a été donnée», a-t-il dit.