Une équipe internationale d’astrophysiciens a constaté l’explosion la plus puissante jamais observée pour un phénomène lumineux transitoire optique bleu rapide (FBOT), qui se caractérise par une éjection de matière à une vitesse proche de celle de la lumière. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal.
La science connaît uniquement trois explosions énergétiques de type FBOT, visibles dans les rayons gamma, radio et optiques. Observé en 2018, le flash de lumière précédent avait été au moins 10 fois plus brillant qu’une supernova typique. Portant le nom de AT2018cow, cet éclair a été aperçu à une distance de 195,7 millions d’années-lumière, lorsque la luminosité d’un objet céleste a brusquement augmenté en trois jours jusqu’au niveau des supernovas les plus brillantes.
Fast Blue Optical Transient (FBOT)
— Maurizio Ibba (@Dragonmaurizio) May 27, 2020
are a type of cosmic explosion measured in the optical wavelength. Astronomers combines multiple source to identify CSS161010 (Eridanus constellation) as for the fastest outflows ever detected. @AAS_Publishing source. https://t.co/bKHWPWQBNx pic.twitter.com/F1gakFwcCH
La vitesse de l’expansion de son gaz et de ses particules a atteint 42 kilomètres par seconde, soit environ la moitée de la vitesse de la lumière. Selon une hypothèse, ce phénomène représente un type de supernovas, mais sa nature reste inconnue.
Absorption par un trou noir?
Répertorié comme CSS161010, le nouveau FBOT s’avère plus puissant et plus rapide que son prédécesseur. Sa vitesse atteint 55% de celle de la lumière, une capacité inhérente aux sursauts de rayons gamma.
Avant l’observation de CSS161010, l’effondrement d’une étoile géante par un sursaut gamma ou la fusion d’étoiles à neutrons étaient considérés comme les origines des FBOT. Actuellement, les chercheurs supposent que l’absorption d’une étoile par un trou noir serait plutôt la cause de ce nouveau phénomène.
Afin de réaliser cette étude, les scientifiques ont utilisé les données du spectromètre d'imagerie à basse résolution de l'observatoire W.M. Keck à Hawaï, du spectrographe à imagerie profonde et multi-objets, de l'observatoire aux rayons X Chandra, du radiotélescope Karl G. Jansky Very Large Array et de l’observatoire Giant Metrewave Radio Telescope.