Le ministre de l'Intérieur et les responsables des cultes se sont accordés lors d'une réunion «sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous», explique le ministère dans un communiqué peu avant la publication du décret.
Cette concertation s'est imposée au gouvernement après que le Conseil d'État lui a ordonné le 18 mai de lever dans un délai de «huit jours» l'interdiction totale de réunion de cultes figurant dans le décret de déconfinement du 11 mai.
«Si l'objectif d'une reprise généralisée des cérémonies religieuses reste le 3 juin», rappelle le ministère, «il sera ainsi possible [...] de célébrer à nouveau, progressivement, des offices» à compter de la parution du décret.
Règles sanitaires mises en place
Les gestionnaires des lieux de culte et organisateurs des cérémonies devront notamment s'assurer que les fidèles respectent les gestes barrières et la distanciation sociale, portent un masque et se désinfectent les mains. À l'entrée du lieu de culte, une personne devra aussi réguler les flux pour ne pas dépasser une jauge maximale de fréquentation.
Les mesures s'appliquent à «toute personne de 11 ans et plus qui accède ou demeure dans ces établissements», selon le décret.
«Les préfets de département pourront interdire l'ouverture ou ordonner la fermeture d'un lieu de culte si ces règles ne sont pas respectées», précise le ministère.
«Nous avons travaillé et trouvé une solution pour permettre la reprise des cérémonies religieuses tout en assurant la protection sanitaire de chacun», se félicite Christophe Castaner dans le communiqué.
L'Aïd el-Fitr, fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré de ramadan, aura lieu dimanche, a annoncé vendredi soir le Conseil français du culte musulman (CFCM). Cette fête est traditionnellement célébrée par des grandes prières collectives en début de matinée.
Avant la publication du décret, le CFCM a rappelé vendredi que ces prières ne pouvaient cette fois avoir lieu dans les mosquées.