Une étude met en évidence le lien entre les peuples préhistoriques de Sibérie et d’Amérique

© AFP 2023 Cesar MansoArchéologue
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Les peuplades préhistoriques de Sibérie et d’Amérique partageaient des caractéristiques génétiques, comme le révèle une récente étude. Les étendues sibériennes ont été le théâtre de nombreux brassages à ce niveau, rapportent les chercheurs.

Une étude menée par le Département d'archéogénétique de l'Institut Max Planck, a mis en évidence un lien entre les peuples de Sibérie et d’Amérique, au Paléolithique supérieur. 

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Des gènes de l’homme de Néandertal découverts chez des populations africaines
Des tests ont en effet pu être effectués sur une dent vieille de 14.000 ans, retrouvée dans la région du lac Baïkal.

Les experts ont pu séquencer le génome de son porteur à partir d’un échantillon de pulpe dentaire, bien conservé grâce au climat froid et sec de la région. Ils ont mis en évidence le  même mélange génétique d'ascendance nord-eurasienne ancienne (ANE) et nord-est asiatique (NEA) que l'on trouve chez les Amérindiens.

«Cette étude révèle le lien le plus profond entre les Sibériens du Paléolithique supérieur et les premiers Américains. Nous pensons que cela pourrait éclairer les futures études sur l'histoire de la population amérindienne», explique He Yu, directeur de l’étude, dans un communiqué.

De nombreux échanges en Eurasie

Outre cette découverte, l’étude publiée dans la revue Cell met en lumière les nombreux échanges génétiques ayant eu lieu en Eurasie. La publication insiste sur les contacts entre les diverses populations de la steppe sibérienne.

Les chercheurs ont en particulier remarqué la circulation de la bactérie Yersinia pestis, agent pathogène responsable de la peste, à travers les vastes étendues sibériennes. Un phénomène qui suggère une «mobilité sur de longues distances pendant l’Âge du bronze», selon le communiqué de l'Institut Max Planck.

«À l'avenir, avec la génération de données supplémentaires, nous espérons définir plus en détail les modes de propagation de la peste», conclut Johannes Krause, co-auteur l'étude, dans ce communiqué.
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