Des gènes de l’homme de Néandertal découverts chez des populations africaines

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L’homme de Néandertal n’aurait pas complétement disparu d’Afrique, comme le pensaient les scientifiques. Une étude a mis en évidence des gènes provenant de l’homme de Néandertal, chez les populations africaines. Une découverte qui remet en cause certaines vérités sur les grandes migrations préhistoriques, comme l’explique le Guardian.

Une étude relayée par le Guardian vient bousculer les certitudes des paléontologues sur l’évolution de l’homme de Néandertal. Elle souligne la présence de traces génétiques néandertaliennes chez les populations d’Afrique. Jusqu’ici, les scientifiques pensaient que seules les populations non africaines étaient porteuses de ces gènes.

«Depuis 10 ans, les généticiens assurent que l’homme de Néandertal, ou en tout cas des séquences de son ADN, survit chez les Européens, les Asiatiques et leurs descendants. Et moins chez les Africains, l’homme moderne et son cousin disparu n’ayant mélangé leurs gènes qu’en dehors du continent noir… ou du moins c’est ce ce que l’on croyait», explique la revue Science.

L’étude paraîtra dans la revue Cell le 20 février. Comme l’explique le magazine Science et Avenir, les chercheurs ont séquencé le génome d’une femme néandertalienne de l’Altaï et l’ont comparé à plus de 2.500 génomes modernes. Il en ressort que les Européens et les Asiatiques sont porteurs d'environ 1% de l'ADN néandertalien, contre 0,3% en moyenne pour ceux d'origine africaine.

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Des migrations incessantes

L’homme de Néandertal a été retrouvé uniquement en Europe où il serait apparu il y a environ 300.000 ans, avant de disparaître il y a 40.000 ans. L’hypothèse avancée par les auteurs de l’étude est que des homos sapiens modernes, sortis d’Afrique il y a 80.000 ans, ont rencontré des néandertaliens et acquis certains de leur gênes avant de retourner en Afrique.

«Un aspect important de notre étude est qu'elle met en évidence que les humains et les hominidés entraient et sortaient de l'Afrique depuis des centaines de milliers d'années et se mélangeaient parfois», a déclaré Joshua Akey, directeur de l’étude (Université de Princeton).

Une découverte qui devrait faire date et pousser les scientifiques à mieux échantillonner le génome des populations africaines. Comme le rapporte le Guardian, l’étude souligne également le manque de recherche génétique sur les populations africaines.

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