L’Algérie a acheté près d’un demi-million de tonnes de blé à moudre à un prix relativement faible lors d’un appel d’offre clôturé mardi 12 mai, rapporte Reuters qui souligne que la plus grande partie provient d’Europe, et probablement de France.
«Les prix semblent assez agressifs»
Selon Reuters, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté une quantité oscillant entre 480.000 et 600.000 tonnes de blé à moudre. Le prix se situerait aux environs de 218 dollars la tonne, frais de livraison compris.
«Les prix semblent assez agressifs. Les commerçants français n’avaient pas beaucoup de commandes dans leurs registres pour la nouvelle récolte, c’était donc une opportunité à ne pas rater», suppose un trader auprès Reuters.
200 meuneries soupçonnées de trafic
À l’exception de la wilaya d’Illizi, tous les groupements de la Gendarmerie nationale des 47 autres wilayas ont été instruits mercredi 13 mai, dans le cadre d’une opération chapeautée par les services de la Présidence de la République, du lancement d’une enquête nationale sur le trafic du blé subventionné par l’État visant 200 minoteries, confient à El Watan des sources proches du dossier. Le 10 juillet 2019, le ministère de l’Industrie a procédé à la fermeture de 45 meuneries dans le cadre de la réorganisation et de l’assainissement de la filière céréalière.
Un gouffre financier
En février, Jean-Philippe Everling, fondateur et directeur de Transgrains France, a déclaré à Reuters que «l’Algérie devrait acheter 1,5 million de tonnes de blé au cours des trois derniers mois de la saison 2019/2020 qui prendra fin entre juin et juillet 2020».
D’après un bilan des Douanes algériennes, en 2018, l’Algérie a importé 10,8 millions de tonnes de céréales (blés, orge et maïs) dont 6,54 millions de tonnes de blé tendre et 1,48 de blé dur. La facture totale payée est de 2,5 milliards de dollars.