Après que la déclaration du directeur général de Sanofi, au sujet de la priorité des États-Unis sur son futur vaccin, a déclenché une polémique, Serge Weinberg, président du conseil d’administration du laboratoire pharmaceutique, a expliqué dans un entretien au Figaro que les propos de son collègue avaient été mal interprétés et que la priorité des précommandes ne concernait que la fabrication sur le sol de ce pays.
«Il faut mettre les choses au clair et relire les propos de Paul Hudson, qui ont été mal interprétés. La priorité de précommandes accordée au gouvernement américain ne concerne que la fabrication aux États-Unis. Or, Sanofi est un groupe français mondial, avec le premier site de production de vaccins au monde situé près de Lyon», a-t-il déclaré au journal.
Et d’ajouter que l’objectif de Sanofi était de produire ce vaccin «dès que possible dans tous nos sites».
Une déclaration qui a fait réagir
Le directeur général de Sanofi Paul Hudson a déclaré dans une interview à l’agence Bloomberg que «le gouvernement américain a le droit de prendre les plus grandes précommandes, car il s'est investi dans la prise de risque» liée à la recherche et au développement du vaccin contre le coronavirus.
En réagissant à ces informations, Stefan de Keersmaecker, le porte-parole de la Commission européenne, a tenu à souligner que l’accès à un vaccin contre le coronavirus devait être «équitable et universel».
L’Élysée a pour sa part indiqué que le Président Macron s'était «ému» des déclarations de l’entreprise Sanofi et avait de nouveau appelé à ce que ce vaccin soit «extrait des lois du marché», d’après l’AFP.