La Chine a admis que le Covid-19 avait révélé des «lacunes» dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses, des propos qui interviennent sur fond de critiques du Président Trump.
Le pays a été le premier touché par l'épidémie fin 2019. La grande ville de Wuhan, où a été détecté le nouveau coronavirus, avait été particulièrement meurtrie, rappelle l'AFP.
«La lutte contre l'épidémie de Covid-19 aura été un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays», a concédé le 9 mai Li Bin, le vice-ministre chinois de la Santé.
«Elle a également révélé que la Chine avait encore des lacunes dans ses systèmes et mécanismes de prévention et de contrôle des grandes épidémies et dans son système de santé publique», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Pékin.
Reproches des USA
Le Président Xi Jinping avait déjà utilisé le même vocabulaire en février. Mais ces propos interviennent au moment où les États-Unis reprochent à Pékin d'avoir dissimulé des informations et d'avoir mal géré la crise.
«Ça aurait pu être arrêté en Chine», a notamment affirmé cette semaine Donald Trump en parlant de l'épidémie.
Pékin déclare avoir rapidement partagé avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres pays toutes les données à sa disposition.
Pistes d'amélioration
Le vice-ministre de la Santé a évoqué plusieurs pistes pour améliorer le système de santé chinois, dont la création d'un «commandement centralisé, unifié et efficace». Il a également évoqué une meilleure utilisation de l'intelligence artificielle et des mégadonnées (big data) pour anticiper les épidémies.
Enfin, le ministère milite pour une amélioration des lois sur la santé ou encore «un renforcement de la coopération internationale», a indiqué Li Bin.
Bilan chinois
Plus de 80.000 personnes ont été contaminées par le coronavirus en Chine et 4.633 en sont mortes, selon le dernier bilan officiel.
Pékin a dit vendredi soutenir la création d'une commission sous l'égide de l'OMS afin d'évaluer «la réponse mondiale» au Covid-19, mais uniquement «après la fin de l'épidémie».