Mercredi 29 avril, le magazine L'Obs (anciennement Le Nouvel Observateur) a cherché à mettre en lumière une pratique sexuelle peu commune. Intitulé «Et si on profitait du confinement pour réfléchir à l’autofellation?», cet article réservé aux abonnés a révélé le témoignage déconcertant d’un habitué âgé de 60 ans.
Ce «spécialiste» de l’autofellation, auteur d’un site uniquement dédié au sujet, a longuement répondu aux questions de la journaliste de L’Obs, pour laquelle il semble urgent d’obtenir ce type d’information «en ces temps de confinement et de grande solitude sexuelle». L’homme n’a pas non plus omis certains détails sur sa propre expérience.
La publication a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment sur Twitter, où des internautes se sont indignés que leurs deniers servent à ce type de contenu. En effet, L'Obs est subventionné par l’État français, pour un montant qui se situait à 390.418 euros en 2015 et 2017, selon les chiffres du ministère de la Culture.
La rédaction de L’Obs réagit
Pascal Riché, directeur adjoint de la rédaction, s’est défendu en affirmant que le magazine avait toujours osé aborder ce sujet. Il réagissait ainsi à un partage de l’article sur Twitter par le journaliste Robert Namias, ancien directeur de l’information sur TF1, lequel avait commenté «Au secours Jean Daniel [le fondateur du Nouvel Observateur, ndlr]».
Vous avez mauvaise mémoire, Robert. "Le Nouvel Observateur" de Jean Daniel n'a jamais craint de parler de cul et de choquer les défenseurs de la morale sexuelle d'alors (sans doute bien plus qu'aujourd'hui). pic.twitter.com/2ExsbYNcqz
— Pascal Riché (@pascalriche) April 29, 2020
L’auteur de l’article, Renée Greusard, a également réagi au flot de critiques en affirmant que le sexe «est un sujet comme un autre» et en accusant ses détracteurs d’«hétéronormativité».
Je mise de mon côté sur "malaise sexuel" et "hétéronormativité" ... Et j'ai envie de vous dire : tranquille ❤️ tout va bien se passer
— Renée Greusard (@ReneeGr) April 29, 2020