Des chercheurs italiens ont détecté la présence du coronavirus dans des particules d’air pollué, a rapporté le Guardian vendredi 24 avril.
Une analyse statistique, venant recouper les données recueillies sur le terrain, suggère un lien entre des niveaux de pollution importants et des taux d’infection élevés dans le nord de l’Italie, relate le Guardian.
Un vecteur sur de grandes distances?
Les scientifiques tentent maintenant de comprendre si la pollution peut favoriser la circulation du virus sur de longues distances, via les gouttelettes provenant de la toux et des éternuements des malades.
«Il n'est peut-être pas surprenant que, pendant qu'elles sont suspendues dans l'air, les petites gouttelettes puissent se combiner avec des particules urbaines et être transportées», explique au Guardian le professeur Jonathan Reid de l'université de Bristol.
La question d’un déplacement plus important à travers les particules d’air pollué fait désormais débat. Le professeur Leonardo Setti de l’université de Bologne, directeur de l’étude italienne, explique ainsi au Guardian que les gouttelettes entre 0,1 et 1 micron peuvent voyager plus loin lorsqu'elles ont fusionnées avec des particules de pollution mesurant jusqu'à 10 microns.
L’hypothèse d’une transmission aérienne favorisée par la pollution avait déjà fait l’objet de deux autres études scientifiques récemment.