Le chef du MoDem, principal allié de La République en marche, François Bayrou, a posté plusieurs tweets pour prendre la défense d’Emmanuel Macron et de sa décision de maintenir le premier tour des élections. Il a affirmé que le chef de l’État avait pris cette décision contre ses propres convictions.
«Mais pour lui, renvoyer les élections devait se faire avec un consensus, et ce n’était pas le cas», a-t-il indiqué.
Le président de la République avait la conviction qu’il fallait annuler le 1er tour, mais pour lui, renvoyer les élections devait se faire avec un consensus, et ce ce n’était pas le cas. #EnvoyeSpecial
— François Bayrou (@bayrou) April 23, 2020
Il a même indiqué que l’opposition avait crié à un «coup d’État» et que le Président lui avait fait remarquer l’absence d’un consensus nécessaire.
«Et le comité scientifique a considéré que si les précautions étaient prises, on pouvait maintenir le scrutin», a-t-il rappelé.
L'opposition a plaidé en parlant même de « coup d'Etat ». Le président de la République m'a dit le consensus nécessaire n’était pas là. Et le comité scientifique a considéré que si les précautions étaient prises, on pouvait maintenir le scrutin. #EnvoyeSpecial
— François Bayrou (@bayrou) April 23, 2020
France 2 a diffusé le 23 avril une enquête sur «le vote de trop» qui revient sur le maintien du premier tour des élections municipales, le 15 mars dernier, la veille de l’annonce du confinement par Emmanuel Macron. Ainsi, selon plusieurs témoignages, ce scrutin aurait contribué à la propagation du coronavirus en France.
Les responsables politiques ayant pris part à la réunion du 12 mars à Matignon qui a précédé de quelques heures l’annonce du maintien du premier tour ont pris la parole. Aussi bien Julien Bayou, secrétaire national du parti Europe Écologie Les Verts (EELV) et Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), qu’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) et Christian Jacob, président des Républicains (LR), ont affirmé que la question du report des élections n’avait pas été soulevée.
L’idée de repousser le second tour a été évoquée dès le 16 mars.
«Un accueil unanime»
«En mai, un point sera fait sur la situation sanitaire pour voir si l'organisation en juin est tenable», avait indiqué l’AFP, citant des participants à une réunion ayant rassemblé le Premier ministre ainsi que les chefs de partis et d'associations d'élus.
Emmanuel Macron a annoncé dès le 16 mars le report du second tour des élections municipales, sans entériner la date du 21 juin.
«Le Premier ministre en a informé aujourd'hui même les chefs de parti représentés au Parlement. Cette décision a fait l'objet d'un accueil unanime», a-t-il souligné dans son intervention télévisée ce jour-là.