Thierry Breton évoque le coût des mesures pour relancer l'économie de l'UE après l'épidémie

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Alors que de plus en plus de pays européens s'apprêtent à vivre un déconfinement, l’UE envisage des pistes de sortie de la crise économique qui va suivre. Pour Thierry Breton, il s’agit d’un montant de près de 1.600 milliards d’euros, somme évoquée par le commissaire européen au Marché intérieur sur BFM TV le 21 avril.

L'économie européenne, qui tourne au ralenti depuis le début de l’épidémie de Covid-19, tôt ou tard devra être remise sur les rails. Pour ce faire, l'enveloppe globale pourrait atteindre 1.600 milliards d’euros, a fait savoir Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur. L’invité de Bourdin Direct sur BFM TV le 21 avril a expliqué que la somme de relance devrait notamment représenter 10% du PIB européen.

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«Nous disons avec Paolo Gentiloni [le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, ndlr] que vraisemblablement l'enveloppe totale, c’est plutôt aux alentours de 10% du PIB européen, c’est à dire autour de 1.600 milliards», a-t-il annoncé face au journaliste Jean-Jacques Bourdin.

Il a d’ailleurs précisé que d’autres pays, en particulier les États-Unis, «avaient fait de même».

«Les Américains ont mis 10% de leur PIB sur la table pour pouvoir aider cette phase, les Allemands viennent de mettre la même chose avec 356 milliards, c’est-à-dire 10% de leur PIB [...]. Il faut sans doute une enveloppe de cette ordre de grandeur», a-t-il détaillé.

Écosystème par écosystème

L’ex-ministre a également mis en exergue l’approche pragmatique «de bas en haut» dont l'UE devrait se servir pour relancer son économie. D'après lui, il doit s’agir d’une stratégie globale permettant d’analyser l’ensemble des «écosystèmes» ou secteurs économiques, de toutes les régions européennes. «Si on parle uniquement de défendre sa propre géographie, on arrivera à rien», a-t-il estimé lors de l’interview.

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Pour appuyer ce point de vue, M.Breton a pointé du doigt un récent «videocall» avec les représentants de l’industrie automobile qui, selon lui, représente 15 millions d’emplois en Europe.

«J’ai entendu de la part de l'écosystème automobile [...]"Mais Monsieur le commissaire, si on ne sauve que telle région ou tel pays, tout va s’effondrer parce que nos chaînes de construction sont toutes intégrées dans l’Union européenne. On a des sous-traitants très importants en Espagne, en Italie, en France, en Autriche". Et si jamais on ne sauve qu’une partie, c’est tout l'écosystème qui s’effondre», a-t-il déclaré.

À ce jour, l’Italie qui compte à peu près 24.000 cas létaux, l’Espagne avec plus de 21.000 morts et la France, endeuillée par près de 20.000 morts, sont les pays européens les plus touchés par l'épidémie de Covid-19.

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