Lors de l’exposition mardi 21 avril du projet de loi contre la discrimination et la haine raciale à l’Assemblée populaire nationale, le ministre algérien de la Justice Belkacem Zeghmati a annoncé de lourdes peines de prison ferme à l’encontre de toute personne se rendant coupable de ce genre de délits, rapporte le site d’information Algérie 1.
Dans le même sens, il a informé que le parquet général était habilité à s’autosaisir de tels délits, soulignant que «la justice allait étendre ses poursuites, même à l’étranger, en actionnant les procédures entrant dans l’entraide judiciaire internationale».
Des exemples décriés
La députée et présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP) Naïma Salhi a tenu plusieurs fois ces derniers mois des propos racistes à l’égard des habitants de la Kabylie.
En effet, trois plaignants, dont deux avocats, ont déposé en juin 2019 une plainte contre la présidente du PEP restée jusqu’à aujourd’hui sans suite.
Au même moment, l’Algérie est visée par un mouvement séparatiste kabyle qui a élu la France comme terre d’accueil. En juin 2010 à Paris, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), annonce la création du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), l’Anavad, en exil.
M.Mehenni appelle alors dans une courte vidéo publiée de Londres le 4 juin 2018 les Kabyles à constituer des forces de sécurité destinées à se substituer aux forces algériennes.
Le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) avait ensuite condamné les propos du chef du MAK dans un communiqué rendu public le 4 juin 2018.