Alger prévoit de lourdes peines contre les promoteurs des discours de haine raciale

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Ceux qui promeuvent des discours haineux et discriminatoires encourent désormais 10 ans de prison ferme et une lourde amende, a annoncé le ministre algérien de la Justice à l’Assemblée populaire nationale, précisant que le droit «à la liberté d’expression sera préservé», rapporte Algérie 1.

Lors de l’exposition mardi 21 avril du projet de loi contre la discrimination et la haine raciale à l’Assemblée populaire nationale, le ministre algérien de la Justice Belkacem Zeghmati a annoncé de lourdes peines de prison ferme à l’encontre de toute personne se rendant coupable de ce genre de délits, rapporte le site d’information Algérie 1.

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Le Garde des Sceaux a affirmé que les auteurs de publications, sur les réseaux sociaux ou autres, de propos discriminatoires et haineux encouraient une peine «allant jusqu’à 10 ans de prison ferme, assorties d’une forte amende». «La discrimination et la haine qui sont étrangères à notre pays menacent son unité et doivent être combattues avec fermeté», a-t-il soutenu.

Dans le même sens, il a informé que le parquet général était habilité à s’autosaisir de tels délits, soulignant que «la justice allait étendre ses poursuites, même à l’étranger, en actionnant les procédures entrant dans l’entraide judiciaire internationale».

Des exemples décriés

La députée et présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP) Naïma Salhi a tenu plusieurs fois ces derniers mois des propos racistes à l’égard des habitants de la Kabylie.

En effet, trois plaignants, dont deux avocats, ont déposé en juin 2019 une plainte contre la présidente du PEP restée jusqu’à aujourd’hui sans suite.

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«Dans un moment où des détenus politiques croupissent en prison pour avoir exprimé une opinion, des promoteurs du racisme et de la haine, qui sont des délits passibles de poursuites judiciaires, jouissent de l’impunité totale», s’exaspèrent les avocats dans une déclaration au journal francophone El Watan.

Au même moment, l’Algérie est visée par un mouvement séparatiste kabyle qui a élu la France comme terre d’accueil. En juin 2010 à Paris, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), annonce la création du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), l’Anavad, en exil.

M.Mehenni appelle alors dans une courte vidéo publiée de Londres le 4 juin 2018 les Kabyles à constituer des forces de sécurité destinées à se substituer aux forces algériennes.

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«Donc pour que cette indépendance devienne réalité, j'appelle la Kabylie, j'appelle le peuple kabyle à accepter de bonne grâce et en toute conscience la mise sur pied d'un corps de contrainte, d'une organisation de sécurité de la Kabylie», déclare-t-il. Cette étape est nécessaire, selon M.Mehenni, qui ajoute qu'à défaut «nos enfants continueront d'aller à l'école de l'aliénation [l'école algérienne, ndlr] et de se faire tabasser dans la rue par la police coloniale [la police algérienne, ndlr] à chaque fois qu'ils descendent pour protester pour n'importe quoi». «Donc il faut que l'autorité coloniale [l'autorité algérienne, ndlr] soit remplacée par l'autorité kabyle», lance-t-il dans la vidéo.

Le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) avait ensuite condamné les propos du chef du MAK dans un communiqué rendu public le 4 juin 2018.

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