La conversion du dioxyde de carbone en combustible, notamment en méthanol, est un moyen prometteur pour résoudre des problèmes énergétiques et environnementaux, avance une étude réalisée par des scientifiques de l’Institut des technologies électroniques de Moscou et de l’Université technique de Lodz. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue Topics in Catalysis.
À l’heure actuelle, la synthèse du méthanol à partir du dioxyde de carbone se fait par la conversion photocatalytique pendant laquelle la réaction s’opère grâce à l’énergie de la lumière. Cependant, le dioxyde de titane utilisé en tant que photocatalyseur ne réagit qu’à l’ultraviolet qui porte 5% seulement de l’énergie reçue du Soleil.
Une utilisation optimisée
Ils ont découvert que le dioxyde de titane modifié par l’argent permettait une meilleure utilisation de l’énergie solaire.
«Nous avons démontré que le méthanol se formait 22 fois plus vite si les surfaces de dioxyde de titane étaient modifiées avec des particules de métaux. Des résultats optimaux ont été obtenus après leur modification avec du platine ou du nickel. Le développement de cette technologie permettra de synthétiser des matières organiques sans recourir aux équipements sophistiqués nécessaires pour la synthèse classique», détaille Sergueï Doubkov de l’Institut des technologies électroniques.
Les chercheurs se proposent désormais de développer un système photocatalytique hybride adapté pour fonctionner dans la partie visible du spectre lumineux afin de synthétiser du combustible organique, de purifier l’eau et de produire de l’hydrogène et de l’oxygène par dissolution de l’eau.