Dans un communiqué transmis dimanche 12 avril à la rédaction du site d’information Dakaractu, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a réagi à la situation des dizaines de Sénégalais bloqués à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie, suite à sa fermeture en raison de la pandémie du Covid-19. Auparavant, l’un de ses ressortissants sénégalais, Mor Kane Dramé, était intervenu par téléphone dans une émission de Dakaractu pour faire état de la situation difficile dans laquelle ils se trouvent, accusant le gouvernement de les avoir «abandonnés».
«Le ministère des Affaires étrangères […] a été informé de la présence de compatriotes à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie à la date du 17 mars 2020», indique la note qui précise qu’«aussitôt, les autorités consulaires […] au Maroc ont pris contact avec le ministère marocain de l’Intérieur [qui les a informé, ndlr] que la Mauritanie ne laisse passer que ses ressortissants».
Des mesures d’urgence prises
Selon le ministère, 16 ressortissants sont bloqués à Dakhla, 14 à Boujdour et 29 à Bir Guendouz, sur le territoire du Sahara occidental sous autorité marocaine. Les premiers ont été pris en charge financièrement, alors que les autres ont été accueillis dans des campements et des hôtels avec une prise en charge totale (hébergement et restauration).
Par ailleurs, le ministère rappelle que tous «ces efforts consentis […] n’ont rien à voir avec l’aide d’urgence décidée par le chef de l’État Macky Sall en direction de la diaspora».
«Les Marocains nous ont logés»
ar ailleurs, il a insisté sur le fait que «toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour que nous restions ici». Ainsi, il a expliqué que «90» ressortissants sénégalais bloqués au Maroc souhaitaient rentrer au pays dans les plus brefs délais, appelant «les autorités du pays à organiser leur rapatriement».
«Nous étions ici avec d’autres nationalités; mais elles ont toutes été rapatriées par leurs pays», a -t-il déclaré, déplorant que «nous sommes les seuls dont le sort ne semble pas préoccuper notre pays».