Dès la fin du mois de novembre, le renseignement médical américain (National Center for Medical Intelligence, NCMI) avait averti qu'une contagion balayait la région chinoise de Wuhan, a rapporté ABC News le 9 avril se référant à ses sources proches du dossier.
«Les analystes avaient conclu qu’il pourrait s’agir d’un événement cataclysmique», a déclaré l’une des sources de ce rapport.
D’après les interlocuteurs de la chaîne américaine, le rapport avait ensuite été transmis «à plusieurs reprises» à la Defense Intelligence Agency, à l’état-major du Pentagone et à la Maison-Blanche.
Tout au long du mois de décembre, de nombreux briefings se sont déroulés au sein du gouvernement américain, y compris au Conseil national de sécurité. Ensuite, début janvier, une «explication détaillée du problème» est finalement apparue dans un Daily Brief du Président, à savoir dans un document présenté chaque matin au Président des États-Unis, toujours selon les sources.
Le Pentagone réagit
Le 8 avril, le Pentagone a diffusé un communiqué démentant l’existence de ce «produit/analyse».
Plus tôt, le 5 avril, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper avait annoncé lors d’un entretien sur ABC News qu’il «ne se souvenait pas» si le Pentagone avait reçu à l’époque une analyse sur le nouveau virus en Chine.
.@Gstephanopoulos: “Did the Pentagon receive an intelligence assessment on COVID in China last November from the National Center for Medical Intelligence?”
— ABC News (@ABC) April 5, 2020
Defense Sec. Mark Esper: “I can’t recall, George, but we have many people that watch this closely.” https://t.co/d9XlhTygln pic.twitter.com/E89i7DjF4t
Le bilan aux États-Unis
Selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles le 9 avril à 11h00 GMT, les États-Unis comptent au total 14.817 morts et 432.132 cas de contamination.