Alors que les Français respectaient assez bien le confinement le 26 mars, lors de la deuxième semaine, il n’en a pas été de même la troisième, comme le démontre la carte des déplacements publiée dans le Journal du Dimanche (JDD) le 5 avril. Les données ont été récoltées via l’application Covimoov, qui se base sur plusieurs applications pour smartphones et permet ainsi de calculer un taux de déplacement en voiture selon les départements.
EXCLUSIF. Respect du confinement : les Français se relâchent
— Arnaud Focraud (@AFocraud) April 5, 2020
(sur la carte, les déplacements en voiture enregistrés par l'application Covimoov) https://t.co/6qo5Ija9IU pic.twitter.com/PEaXdrAgR9
Ces chiffres montrent que les Français se sont quelque peu «relâchés» durant la troisième semaine de confinement. En temps normal, ils se déplaçaient en moyenne 24 fois par semaine, a indiqué le JDD. Ce chiffre est tombé à huit le 19 mars, soit deux jours après l’annonce d’Emmanuel Macron, mais il est remonté à 11-12 durant la semaine du 30 mars.
Cette tendance s’explique par «un léger relâchement dans les zones touristiques», a confié Antoine Couret, président de la société Geo4cast qui a développé l’application. «Des déplacements plus nombreux dans certaines zones s’expliquent probablement aussi par une reprise de l’activité économique», a-t-il souligné.
Pas de départ en vacances
Le week-end dernier était particulièrement craint par le gouvernement, non seulement en raison d’une météo plus favorable, mais aussi car il s’agissait du début des vacances scolaires en Île-de-France et en Occitanie. Plus de 160.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour décourager toute intention de départ.
Au total, 1,4 million de contrôles ont été effectués en trois jours, a annoncé Christophe Castaner, qui a félicité les Français ce lundi pour avoir «respecté la règle et respecté le confinement», ajoutant que «le relâchement, c’est l’allié du Covid».
Le rythme des décès et des hospitalisations ralentit dans le pays, mais le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, refuse la notion de pic de l’épidémie et affirme que ce chiffre «descendra lentement» . «Le déconfinement n'est pas à l'ordre du jour, l'échéance n'est pas fixée», a quant à lui rappelé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez.