La saison de la grippe a été moins intense cette année en raison d’un hiver très clément, tuant moins d’Italiens que d’habitude de novembre à janvier, mais les personnes âgées et souffrant de maladies chroniques ont dû ensuite affronter le coronavirus en février et mars ce qui expliquerait le taux de mortalité élevé actuel, ressort-il d’un rapport du ministère italien de la Santé.
En conséquence, les personnes âgées faisant partie du groupe à risque pour la grippe ont été classées dans le groupe à risque pour le Covid-19 lorsque le coronavirus est arrivé en février-mars. Les décès recensés dans ce groupe ont contribué de manière significative aux statistiques globales de mortalité, note l’agence de presse Bloomberg, analysant le rapport.
Moins de décès dus à la grippe, plus de morts dus au Covid-19
Selon ce document, qui présente les données mises à jour le 17 mars pour la plupart des villes, et au 21 mars pour d’autres, la mortalité due à la grippe de novembre à janvier était de 6% inférieure à la moyenne dans le nord du pays, et de 3% dans les régions du centre et du sud. Durant l’hiver 2016-2017, il était plus élevé, rappelle Bloomberg.
Le taux de mortalité du coronavirus dans les tranches d'âge de plus de 60 ans est de 5% à 25% et augmente avec l’âge, alors qu’il est au niveau minimum dans les autres groupes, d’après le rapport.
Le nombre total de personnes âgées décédées en Italie pendant l’épidémie de Covid-19 a dépassé le taux de mortalité de la grippe enregistré au cours des deux dernières années, mais ce chiffre n'atteint toujours pas le taux de mortalité d’il y a trois ans.
Le Covid-19 en Italie
Selon l'Université Johns-Hopkins, 13.155 personnes ont été victimes du coronavirus SARS-CoV-2 en Italie, 110.574 en ont été infectées et 16.847 en ont guéri.
La pire situation est actuellement en Lombardie, où plus de 7.000 personnes sont décédées contre seulement 133 décès en Campanie, en Italie méridionale.