Il n’a fallu que trois jours pour que le nombre de décès recensés en Espagne depuis le début de l’épidémie de Covid-19 dépasse les 2.000, alors qu’en Italie, le pays européen considéré comme le plus durement touché, les 1.000 premiers décès ont été atteints en quatre jours, a annoncé ce mardi 24 mars le quotidien El Pais.
«C’est un rythme que ni la Chine, ni l'Italie n'ont atteint», indique le journal.
En Espagne, 462 nouveaux décès dus au Covid-19 ont été enregistrés lundi 23 mars et le nombre total de morts est passé à 2.182. C’était la plus forte augmentation journalière enregistrée jusque-là, note le journal.
«Expansion territoriale plus prononcée» en Espagne
De plus, l'Espagne «connaît une expansion territoriale de l'épidémie beaucoup plus prononcée que l'Italie», selon El Pais.
Mais ensuite, il y a eu une forte augmentation des cas dans plusieurs communautés autonomes espagnoles comme la Catalogne, Castille-et-León, Castille-La Manche et la communauté de Valence, alors qu’en Italie, plus de 80% des décès sont toujours recensés dans les trois premières régions, ajoute le journal.
«C'est un phénomène qui ne s'est pas produit en Italie où la mobilité a été encore réduite autour des premiers foyers détectés, alors qu'en Espagne, elle est restée très élevée même dans les jours précédant la déclaration de l'état d’alerte», estime Daniel Lopez Acuna, professeur agrégé à l'École andalouse de santé publique (EASP) et ancien directeur du Département des interventions sanitaires en cas de crise à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cité par El Pais.