La France va, pour faire face au coronavirus, renforcer à partir de lundi 16 mars au matin les contrôles à sa frontière avec l'Allemagne, sans toutefois la fermer comme l'a décidé Berlin, a annoncé dimanche 15 mars à l'AFP le ministère de l'Intérieur.
«Nous allons limiter les traversées de la frontière au strict nécessaire, en laissant passer les personnes transfrontalières et le transport de marchandises. Mais ce n'est pas une fermeture», a expliqué à l'AFP une source au ministère.
En contact étroit avec notre partenaire allemand, des contrôles renforcés à notre frontière commune sont mis en place pour lutter contre le #COVIDー19.
— Christophe Castaner (@CCastaner) March 15, 2020
Les échanges nécessaires (salariés transfrontaliers, transport de marchandises...) resteront possibles.https://t.co/EZSNdQNTyV
Cette «réponse coordonnée franco-allemande» est justifiée par le «contexte sanitaire» lié à la propagation du virus, a précisé cette source, rappelant que la France avait déjà rétabli ses contrôles frontaliers depuis 2015 et la crise migratoire.
Mesures de Berlin
L'Allemagne s'apprête, elle, à fermer sa frontière lundi à 08h00 avec la France, la Suisse et l'Autriche, une mesure qui ne concernera pas le transport de marchandises et les travailleurs transfrontaliers. Une des raisons invoquées par les autorités allemandes, outre le contrôle de l'épidémie, est d'éviter que les citoyens des pays frontaliers ne viennent réaliser des achats de masse dans les magasins allemands et y vider les rayons, un phénomène déjà constaté.
La mesure a été décidée par le gouvernement fédéral de la chancelière Angela Merkel et les dirigeants des trois États régionaux allemands concernés, le Bade-Wurtemberg, la Bavière et la Sarre.
En fin de semaine, le Président Emmanuel Macron a proposé à l'Union européenne d'examiner la mise en place de ce type de contrôles frontaliers renforcés autour de l'espace Schengen, voire de fermeture pour des zones jugées à risque.