Il y a une «immense différence qualitative» entre la situation actuelle et la crise financière de 2008. En cas de coronavirus, on a affaire à un effet «exogène», soit extérieur, qui impacte la situation sur les marchés. Alors que la crise qui a éclaté après 2007 était «endogène», provoquée par l’état général des structures financières et de l’économie, explique à Sputnik Folker Hellmeyer, principal analyste de Solvecon Invest GmbH.
Une précieuse expérience chinoise
«À l’heure actuelle, cette crise exogène nous conduit à une sorte de réévaluation, personne ne sachant que faire avec ce Covid-19, faute d’information à ce sujet. On a toutefois une certaine expérience, déjà acquise par la Chine. En effet, après la crise qui s’est aggravée pendant environ six semaines, la tension est quelque peu retombée. Nous le constatons notamment en comparant le nombre de personnes contaminées et celui des malades guéris. Cela peut sans doute être projeté sur le reste du monde», suppose M.Hellmeyer.
Et d’admettre que cela demandera naturellement du temps.
Quoi qu’il en soit, il dit s’attendre à une détente dans les sept jours à venir, avec une augmentation du nombre de patients guéris. Les marchés réagiraient alors en conséquence.
L’analyste boursier estime que le moment actuel est même propice à l’entrée de nouveaux investisseurs sur le marché, quand des temps difficiles attendent en revanche les spéculateurs, toute information pouvant déplacer les cotations de quelques centaines de points vers le haut ou vers le bas.
«Une flambée du coronavirus ne signifie pas la fin du monde», résume Folker Hellmeyer.