Les bourses ont lourdement réagi aux mesures commerciales des États-Unis à l’encontre de la Chine, de deux partenaires sud-américains et, plus récemment, de Paris. D’après certaines revues financières, les investisseurs se montrent préoccupés par les nouveaux droits de douane américains.
Dans le même sens, le secteur du luxe français a reculé en réaction aux menaces tarifaires américaines. L’action Hermès International perdait 1,56% à 654,60 euros, celle de LVMH 1,41% à 390,80 euros et celle de Kering 1,22% à 533,40 euros.
La Bourse new-yorkaise a elle aussi reculé à l'issue de la première séance de décembre, les investisseurs se montrant tout autant préoccupés par les nouveaux droits de douane américains. À Wall Street vers 18h10 (17h10 GMT), le Dow Jones Industrial Average reculait de 0,68%, l'indice Nasdaq de 1,02% et l'indice élargi S&P 500 de 0,65%.
L'Eurostoxx 50, l’indice boursier de la zone euro, a chuté de 2,08%.
Sur les marchés européens, Francfort a lâché 2,05%, Londres 0,82%, Milan 2,28%, Madrid 2,09%, Lisbonne 0,77%, la Bourse suisse 1,38%, Amsterdam 1,70% et Bruxelles 1,09%.
Trump attaque
Donald Trump a annoncé lundi que les États-Unis allaient imposer des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance du Brésil et de l'Argentine, justifiant sa décision par le besoin de riposter à la dévaluation des monnaies de ces pays. Les médias ont rapporté que les autorités argentines et brésiliennes négociaient activement pour résoudre le problème.
Durant la nuit, le Président américain s’est attaqué également à la France en menaçant d'imposer des droits de douane additionnels, pouvant aller jusqu’à 100%, sur l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français en réponse à l'instauration par le pays d'une taxe sur les géants américains du numérique.
L’inquiétant indice des directeurs d'achat
L'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier américain ne contribue pas à la reprise de la hausse, raconte Vestifinance. L’activité du secteur manufacturier aux États-Unis a continué de se contracter en novembre plus vite qu'attendu, selon l'indice de l'association professionnelle ISM. Dans le même temps, l’indice reste sous le seuil des 50 depuis quatre mois consécutifs, ce qui indique une baisse constante, relate le média russe.
Toutefois, selon Capital, les PMI pour le secteur manufacturier laissent augurer d'une amélioration de la conjoncture mondiale. «Ainsi, les PMI pour la Chine, la zone euro et la France ont progressé plus que prévu en novembre, selon une nouvelle estimation. Ce même indicateur pour les États-Unis sera publié à 15h45 dans sa version Markit et à 16h dans sa version ISM», relate le journal dans un article du 2 décembre.
Marché du pétrole
Le marché du pétrole n’a pas non plus affiché de dynamique positive, bien qu’une croissance soutenue ait été observée. La faiblesse des chiffres macroéconomiques ne laisse pas de place à l'optimisme: les traders s’attendent à une baisse de la demande.
La publication de Bloomberg selon laquelle l'OPEP mise sur un déclin de la production de pétrole de schiste aux États-Unis n'a pas corrigé la situation. L'OPEP+ se réunira à Vienne à la fin de la semaine, où il est prévu de prendre la décision de prolonger l'accord de réduction de la production.