La permanence d’Édouard Philippe taguée et caillassée au Havre après le recours au 49.3 - images

© AFP 2024 NATALIE CASTETZLa permanence d’Édouard Philippe taguée et caillassée au Havre après le recours au 49.3
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Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la soirée du samedi 29 février après qu’Édouard Philippe a engagé la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le texte de la réforme des retraites sans vote, après avoir obtenu le feu vert du Conseil des ministres à la mi-journée.

Le local de campagne d'Édouard Philippe au Havre, tête de liste aux municipales, a été tagué et caillassé par des manifestants qui ont laissé éclater leur colère après la décision du Premier ministre de recourir au 49.3.

Quelque 140 personnes selon la police, parties de l'hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues du Havre.

Arrivés devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et jeté des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée.

«49.3 Philippe prend la fièvre», «Mettons le en quarantaine», «Déni de démocratie» pouvait-on lire sur des inscriptions fraîchement peintes à la bombe.

Quelques centaines de manifestants à Paris

Quelques centaines de personnes opposées à la réforme des retraites se sont également rassemblées à Paris près de l'Assemblée nationale pour dire «non au 49.3», a constaté une journaliste de l'AFP.

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Ce rassemblement spontané, lancé sur les réseaux sociaux, se déroulait dans une ambiance calme, et les manifestants ont été maintenus à distance sur le pont de la Concorde par les forces de l'ordre, à environ 200 mètres de l'Assemblée.

Au milieu de quelques slogans anticapitalistes, ils scandaient notamment «Tout le monde déteste Édouard Philippe», ou encore «On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là».

Karine et Aurélia, deux enseignantes mobilisées «depuis des mois» contre la réforme des retraites, sont venues «spontanément» pour dénoncer le «mépris du gouvernement».

«C'est pitoyable, on hallucine», ont-elles déclaré.

«Je suis venu immédiatement», a également expliqué Pascal Brocard, un Gilet jaune de 39 ans, dépité de «l'annonce» mais aussi de «la méthode», un «samedi soir» et en pleine crise sanitaire.

Il a dit craindre «des interdictions de manifestations sous prétexte du coronavirus». «Ce serait jouer un jeu très dangereux».

D'autres manifestants refusent en rigolant de se faire la bise à cause du coronavirus, même si «la vraie épidémie, c'est le 49.3».

Vers 22h00, certains manifestants quittaient progressivement les lieux, par petits groupes.

Rassemblements spontanés à Bordeaux et à Lille

À Bordeaux, environ 200 personnes, selon la préfecture, ont pris part à un rassemblement spontané qui a déambulé dans des rues du centre-ville.

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La préfecture a fait état de quelques feux de poubelles, mais pas d'autres incidents, ni heurts.

Philippe Poutou, candidat NPA à la mairie de Bordeaux en tête d'une liste «Bordeaux en luttes», a indiqué sur son compte Twitter avoir participé à la manifestation, d'où il a posté une vidéo, dénonçant la «violence sociale» du gouvernement, et annonçant une «riposte» dans les jours à venir.

«On est dans un week-end ou on ne discute que du coronavirus, (...) d'une épidémie qu'il faudrait contenir et ce gouvernement-là, il trouve quand même le temps, la préoccupation de s'occuper des retraites pour nous envoyer le 49.3 (...) On sait que c'est le début, que les jours qui viennent, certainement, il y aura l'organisation d'une riposte».

À Lille, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la préfecture après l'annonce du recours au 49-3.

«49,3 on n'en veut pas», «Lille soulève toi» scandaient-elles, talonnées par de nombreux membres des forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.

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