Le Maroc organise pour la 1ère fois un sommet diplomatique au Sahara occidental

© AFP 2024 Ryad KramdiSahara occidental
Sahara occidental - Sputnik Afrique
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Suite à l’ouverture par sept pays africains de consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla, au Sahara occidental administré par le Maroc, Rabat organise ce 28 février pour la première fois à Laâyoune un sommet sur le climat avec une douzaine de pays insulaires du Pacifique.

Pour la première fois, le Maroc organise ce vendredi 28 février un sommet diplomatique dédié au changement climatique à Laâyoune, ville la plus importante du Sahara occidental sous autorité marocaine, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. Le sommet qui rassemble une douzaine d’États insulaires du Pacifique se tient le jour où un septième pays africain, le Burundi, inaugure son consulat général à Laâyoune.

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Le choix de Laâyoune porte «une très forte charge symbolique», souligne la note diplomatique marocaine qui précise que le royaume chérifien avait accueilli deux forums avec les États insulaires du Pacifique en 2012 et 2015 à Rabat.

Dans le même sens, le document rappelle que le roi Mohammed VI avait pris à sa charge en 2016, à l’occasion de l’organisation de la Conférence mondiale sur le climat (COP22) à Marrakech, les frais de voyage et de séjour des représentants des États insulaires du Pacifique pour faciliter leur participation au sommet.

«C’est dans ce contexte que les États insulaires du Pacifique appuient les efforts de l’Onu pour trouver une solution politique négociée et durable au conflit artificiel autour du Sahara marocain et accueillent favorablement le plan marocain d’autonomie», explique le communiqué.

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Lors de la cérémonie d’inauguration du consulat ivoirien à Laâyoune, le ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'étranger Aly Coulibaly a affirmé que cet acte «ne doit donner lieu à une polémique», puisque la Côte d'Ivoire «n'a jamais fait de mystère» de son soutien à la marocanité du Sahara occidental. «Ouvrir un consulat général dans cette région stratégique à vocation internationale indéniable s'inscrit donc dans l'ordre normal des choses», a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a fait savoir que la Côte d'Ivoire n'acceptait pas qu'on lui dicte sa conduite dans les relations internationales et que sa décision d'ouvrir un consulat général à Laâyoune était un acte «souverain» et «conforme à ses intérêts et ses valeurs».

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À la suite de ces propos, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour «consultations», indique le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué relayé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).

«Le ministère des Affaires étrangères a décidé de rappeler, pour consultations, l'ambassadeur d'Algérie en Côte d'Ivoire suite aux déclarations sibyllines et insidieuses du ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, lors de l'ouverture d'un prétendu consulat de Côte d'Ivoire à Laâyoune, au Sahara occidental», indique la note.

Par ailleurs, le ministère a souligné que cette ouverture «intervient au mépris des principes et des objectifs consacrés par l'acte constitutif de l'Union africaine, notamment l'impératif d'unité et de solidarité entre les peuples d'Afrique, la défense de l'intégrité territoriale et l'indépendance des pays membres de l'Union».

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Le 19 décembre, lors de la cérémonie de son investiture au poste de Président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le conflit au Sahara occidental était «une question de décolonisation» inscrite et traitée dans ce cadre aux Nations unies et qui a fait l’objet d’un nombre conséquent de résolutions du Conseil de sécurité.

Réaffirmant la position algérienne de soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions de l’Onu, Tebboune a estimé «que cette question ne devait pas être un obstacle pour la reprise de relations normales entre les deux pays».

Auparavant, le roi Mohammed VI avait proposé aux autorités algériennes la création d’un mécanisme de dialogue bilatéral pour la résolution des problèmes qui entravent les relations de bon voisinage entre les deux pays dans le cadre d’un dialogue «franc et direct».

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