Un décret récemment publié au Journal officiel autorise la Gendarmerie nationale à se doter d’une application numérique de prise de notes dénommée GendNotes. L’initiative, destinée à «faciliter le recueil et la conservation d’informations», ainsi que «la transmission de comptes rendus aux autorités judiciaires», suscite des inquiétudes quant à la perspective de voir la création de «fichiers de police politique» pour l’ensemble de la population.
Les données récoltées pourront être mises à disposition des autorités judiciaires, du préfet, du sous-préfet, du haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, et le maire de la commune concernée pourra lui aussi y avoir accès.
La gendarmerie se veut rassurante
Un porte-parole de la Gendarmerie nationale contacté par CheckNews affirme pour sa part que les informations portant sur la prétendue origine raciale, les opinions politiques, religieuses ou syndicales, la santé et la vie sexuelle «ne sont transférées dans aucun autre fichier» et «ne peuvent être automatiquement transposées ailleurs».