Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, Paolo Gentiloni, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a confirmé que l’épidémie de coronavirus allait impacter l’économie européenne. Mercredi 26 février, la Commission européenne a tenu une séance portant sur l’évaluation de la situation sociale et économique de chaque pays membre.
«Toutes les organisations internationales sont très prudentes dans leurs prévisions», a souligné le fonctionnaire italien, qui a en particulier exprimé son inquiétude pour les pays asiatiques en développement. «La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est qu’il y aura une influence sur l’économie», a-t-il déclaré.
Il a affirmé, sans donner de prévision précise, que l’UE «suivait la situation de près chaque jour, et restait en contact avec les organisations économiques internationales». Toutefois, le 24 février, un épidémiologiste américain avait prédit que 40 à 70% de la population mondiale serait infectée, craignant que le virus «ne soit finalement pas maîtrisé».
Le 13 février, un communiqué de la Commission européenne a fait état d’une «préoccupation croissante» concernant l’impact du virus sur la santé publique et l’activité économique, prévoyant cependant des conséquences plus limitées au niveau mondial que pour la Chine.
Une souplesse des règles budgétaires
À propos de la soudaine propagation du Covid-19 dans le nord de l’Italie, M. Gentiloni a donné suite à la demande de son compatriote Mario Turco, sous-secrétaire à la présidence du conseil des ministres. Ce dernier avait demandé à ce que l’Italie puisse bénéficier d’une certaine flexibilité des règles budgétaires européennes.
«Dans notre pacte de stabilité et de croissance, tel que nous le connaissons actuellement, des clauses de flexibilité sont prévues et elles portent sur des circonstances dites exceptionnelles», a répondu Paolo Gentiloni durant la même conférence de presse.