Conseiller d’Abbas: «Quoi qu’il arrive, les Palestiniens ne cesseront de s’opposer à l’"accord du siècle"» - exclusif

© Sputnik . Mikhaïl Voskressenski  / Accéder à la base multimédiaAction de protestation contre l'"accord du siècle" à Beyrouth
Action de protestation contre l'accord du siècle à Beyrouth - Sputnik Afrique
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Les États-Unis et Israël vont se heurter à des difficultés extrêmes dans leurs tentatives de réaliser l’«accord du siècle», car les Palestiniens le rejettent et iront jusqu’au bout contre ce plan de Donald Trump, a déclaré Nabil Chaath, conseiller du Président palestinien Mahmoud Abbas, dans un entretien accordé en exclusivité à Sputnik.

Il est impératif de discuter de l’annexion israélienne de territoires palestiniens, soutenue par les États-Unis, car c’est l’occupation israélienne qui constitue le problème, alors que l’«accord du siècle» ne passera pas, a indiqué Nabil Chaath, conseiller en politique étrangère du Président palestinien, dans un entretien exclusif accordé à Sputnik en marge des travaux du club de discussion Valdaï qui se déroulent à Moscou.

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Le problème, c’est l’occupation israélienne, soutenue par les USA

«Quoi qu’il arrive, les Palestiniens ne cesseront de s’opposer à l’"accord du siècle". Nous tiendrons des élections après lesquelles la population et l’administration seront encore plus unies et nous continuerons d’insister sur le boycott d’Israël et des États-Unis. Somme toute, nous agirons dans le cadre du droit international, car c’est seulement ainsi que nous pourrons punir Israël pour sa politique agressive et en finir, par conséquent, définitivement avec l’"accord du siècle"», a poursuivi l’interlocuteur de l’agence.

Boycotter Israël et les USA

Évoquant le plan de boycott d’Israël et des États-Unis, le conseiller de Mahmoud Abbas a prévenu:

«S’ils entament la mise en œuvre de l’"accord du siècle", nous n’aurons tout simplement pas d’autre choix. Tant que cela n’est pas arrivé, nous essayons de régler le problème par une voie diplomatique, sous la médiation d’organisations internationales, notamment des Nations unies et de la Ligue arabe. Je tiens à souligner que notre principal instrument de lutte aujourd’hui n’est pas la violence, mais le droit international».

Par ailleurs, Nabil Chaath a positivement réagi à l’initiative du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pour organiser des négociations sur le règlement palestino-israélien au format du Quartet international pour le Proche-Orient.

«Nous trouvons très raisonnable cette initiative qui correspond en principe aux propositions formulées par Mahmoud Abbas à l’Onu», a-t-il ajouté.

Tout en rejetant le plan de paix israélo-américain, Mahmoud Abbas se déclare disposé à mener des négociations avec Israël sous l'égide du Quartet international, composé des États-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et des Nations unies et mis en place afin de réaliser une médiation dans le processus de paix israélo-palestinien.

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Quant à certains pays arabes qui ont participé d’une manière ou d’une autre à l’«accord du siècle», M.Chaath a relevé:

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«Quoi qu’il en soit, les pays qui sont ouvertement intervenus contre le plan de Trump, en nous soutenant, sont de loin plus nombreux.»

Il a souligné que, sur fond de blocus israélien, la Ligue arabe accordait à la Palestine un soutien politique, diplomatique et financier.

L’«accord du siècle» ne passera pas

Donald Trump a dévoilé fin janvier son projet d’«accord du siècle» pour résoudre la crise entre Israéliens et Palestiniens. Celui-ci prévoit notamment le maintien de Jérusalem en tant que «capitale indivisible» d’Israël et la création de la future capitale palestinienne à l’est de Jérusalem.

Dans le même temps, Israël devrait garder les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie. Le projet a été rejeté par le Président Mahmoud Abbas qui a en plus annoncé la rupture de «toutes les relations» avec Israël et les États-Unis.

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