L’administration Trump a tenté vainement de contacter les dirigeants palestiniens quelques jours avant l’annonce de l’«accord du siècle», mais aucun contact n’a eu lieu depuis, a fait savoir l’ambassadeur palestinien en Russie Abdel Hafiz Nofal.
«L’administration américaine a tenté de nous contacter à deux jours [de l’annonce du plan, ndlr], nous avons refusé. Le 26 janvier ils ont appelé. Plus encore, Trump a envoyé un message avec son représentant qui s’est rendu en Palestine, mais [le Président palestinien Mahmoud] Abbas a refusé de le recevoir avant l’annonce de l’accord», a révélé l’ambassadeur, lors d’une conférence de presse à l’agence Rossiya Segodnya.
«Depuis, personne n’a eu de contacts avec les Américains», a souligné le diplomate.
Le plan de Donald Trump
Le 28 janvier, Donald Trump a présenté son plan pour le Proche-Orient baptisé «accord du siècle». Ce projet d’accord entre Israël et la Palestine était voué à mettre fin au conflit dans la région. Le plan prévoyait la création d’un État de Palestine et sa démilitarisation. Aux termes de ce projet, Jérusalem restait la capitale indivisible de l’État hébreu. Selon la proposition du Président américain, la capitale du futur État palestinien serait située à Abu Dis, banlieue orientale de Jérusalem, «derrière l’enceinte» de la ville.
Réaction de la Palestine et de la Ligue arabe
La Ligue arabe a rejeté l’«accord du siècle» à l’issue de sa réunion extraordinaire du 1er février. Une déclaration adoptée par ses participants le qualifie d’«injuste» envers le peuple palestinien.
Mahmoud Abbas a déclaré lors de cette réunion avoir informé les États-Unis et Israël de la rupture par la Palestine de toute relation avec eux.