Le ministre de l’Agriculture dénonce «un hold-up démocratique» de la France insoumise

© AFP 2024 Francois GuillotL'Assemblée nationale donne son feu vert pour prolonger l'état d'urgence
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a abordé lundi 10 février sur Europe 1 le projet de loi sur la réforme des retraites, examiné en commission à l’Assemblée nationale. Il a qualifié de «hold-up démocratique» la position de la France insoumise lors des débats.

Alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est examiné en commission à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Didier Guillaume, s'est indigné contre l'attitude de l’opposition de gauche  qui a déposé près de 20.000 amendements à examiner. Tout devrait repartir à zéro dans l'hémicycle le 17 février: le texte sera présenté aux parlementaires dans sa version initiale.

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Invité d’Europe 1 lundi 10 février au matin, le ministre s’en est pris à la France insoumise dont les députés font, selon lui, de l’obstruction dans le cadre du débat parlementaire.

D’après lui, «ce que veut faire la France insoumise, ce n'est pas un débat parlementaire, c’est un hold-up démocratique».

«Le même amendement à la virgule près»

Le mécontentement de M.Guillaume est provoqué par l’attitude des députés de la France insoumise qui ont présenté des milliers d’amendements similaires.

«Le droit d’amendement est constitutionnel, mais quand 17 personnes présentent le même amendement à la virgule près, pour non pas améliorer le texte, mais pour faire de l’obstruction, pour rattraper dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes, ça s’appelle de l’obstruction et c’est un hold-up démocratique », s’est-il indigné.

À ses dires, «ce que veut faire la France insoumise, ce n’est pas faire évoluer le texte, c’est que ce texte soit supprimé».

Explications de Jean-Luc Mélenchon

La position du parti a été expliquée par son chef de file, Jean-Luc Mélenchon, sur BFM TV.

«Nous allons assumer que nous faisons de l’obstruction. Parce que, de la même manière qu’un syndicaliste fait grève pendant quarante-trois, quarante-cinq, cinquante jours et perd tout son salaire, les députés manqueraient à leur devoir s’ils n’utilisaient pas toutes les armes possibles pour retarder la décision finale qui pourrait s’imposer sans ça mécaniquement dans l’Hémicycle. Si on laissait faire, en trois jours ils ont fini», a-t-il affirmé.
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