Dans un message publié sur Twitter, l’ancien ambassadeur du Maroc au Chili Abdelkader Chaoui a réagi aux propos tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita à la Chambre des conseillers (la Chambre basse du Parlement marocain) sur la question palestinienne.
تا سير تْنبّگْ: نعم، يجب أن نكون فلسطينيين أكثر من الفلسطينيين، لأن إسرائيل دولة محتلة توسعية، والإيديولوجية الصهيونية عنصرية إرهابية، والخارجية المغربية فيها اللؤم والجهل والفراغ والتخلف واللاجدوى والإدقاع السياسي. pic.twitter.com/F0xuCdtGBX
— Abdelkader Chaui (@AbdelkaderChaui) February 4, 2020
«Va te faire voir! Oui, nous devons être plus Palestiniens que les Palestiniens, car Israël est un État colonial et expansionniste, et l’idéologie sioniste est raciste et terroriste», a écrit l’ex-diplomate. «Le ministère des Affaires étrangère fait montre d’ignorance, de vide, d’arriération, de futilité et de tromperie politique», a-t-il ajouté.
Les déclarations de Bourita
En pleine polémique sur «l’accord du siècle» proposé par Donald Trump pour la résolution du conflit israélo-palestinien, ponctuée par les révélations de ces médias, Nasser Bourita a déclaré mardi 4 février devant les membres de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des conseillers que «le Sahara [occidental, ndlr] reste la première cause du Maroc et non la Palestine», selon le site d’information Yabiladi.
Répondant à une question d’élus islamistes du PJD, le chef de la diplomatie marocaine a invité les sénateurs à «ne pas être plus palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes», leur rappelant qu’ils avaient signé les accords d’Oslo avec les Israéliens en septembre 2013 et qu'ils continuaient leur coordination sécuritaire avec les autorités de Tel-Aviv, ajoute la même source.
La position marocaine sur «l’accord du siècle»
Le Maroc avait établi des liens diplomatiques avec Israël en 1993 suite la signature de l’accord d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais ces relations ont été rompues par le royaume chérifien au début de la deuxième Intifada en 2000.