Quatre soldats turcs ont été tués et neuf autres blessés, dont un grièvement, dans le gouvernorat d'Idlib, au nord de la Syrie, a annoncé le 3 février le ministère turc de la Défense.
L’armée turque a riposté en frappant la zone présumée du déploiement des unités d’artillerie syriennes et a «détruit plusieurs cibles», selon le communiqué.
Intensification des hostilités
Les militaires turcs sont en contact avec leurs collègues russes suite à ces faits, a déclaré le Président Erdogan.
La Turquie dispose de 12 postes d'observation dans la région dans le cadre d'un accord Turquie-Russie conclu en mai 2017 afin d’empêcher l’escalade.
Des centaines de milliers de personnes fuient vers la Turquie, qui a déjà accueilli 3,6 millions de Syriens et craint un nouvel afflux de réfugiés en provenance de Syrie. Recep Tayyip Erdogan a averti la semaine dernière qu'Ankara pourrait utiliser la force militaire contre la Syrie.
Idlib
Idlib fait partie de l'une des quatre zones de désescalade convenues en mai 2017 lors des négociations à Astana, trois de ces zones étant passées sous le contrôle de Damas en 2018.
La quatrième, qui couvre Idlib et les régions des gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep et dont la majeure partie était occupée par le Front al-Nosra*, reste hors du contrôle du gouvernement syrien.
*Organisation terroriste interdite en Russie