Des hommes armés ont fait exploser le gazoduc reliant l’Égypte et Israël dans la soirée du 2 février dans la partie nord du Sinaï, à Bir al-Abed, a appris Al Jazeera de sources informées. Le gazoduc avait déjà été pris pour cible dans le passé.
L'attaque survient une semaine après que les terroristes de Daech* ont annoncé leurs plans d'attaquer Israël. Le ministère israélien de l'Énergie a affirmé s'occuper de faire la lumière sur les faits.
Le Caire avait versé une amende de 500 millions de dollars (quelque 450 millions d’euros) à Tel Aviv pour s’être retiré de l’accord de livraison de gaz naturel à la suite des attaques contre le gazoduc sur la péninsule, rappelle le Jerusalem Post. Les radicaux avaient fait sauter le gazoduc trois fois dans les six premiers mois de 2011 avant que l’Égypte ne suspende les exportations de gaz vers Israël en 2012.
Au moment où l'approvisionnement en gaz a été interrompu, l'Égypte fournissait à Israël plus de 40% de ses besoins en gaz naturel pour produire de l'électricité.
«Démarche importante»
Le 15 janvier 2020, l'Égypte a commencé les importations du champ gazier israélien Leviathan, indique Al-Jazeera. Les ressources importées étaient destinées à la consommation interne, ainsi que pour les liquéfier et exporter sur d'autres marchés.
Les importations sont «une démarche importante qui sert les intérêts économiques des deux pays», a déclaré le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minières dans un communiqué annonçant les premières livraisons.
*Organisation terroriste interdite en Russie