Certains pays d’Europe de l’Est préfèrent ne pas connaître la vérité sur leur propre passé, surtout lorsqu’il s’agit de la Seconde Guerre mondiale et de la collaboration avec l’occupant allemand, estime l’historien Aron Chneer, de l'institut israélien de la mémoire des victimes du nazisme et des héros de la résistance, le Mémorial de Yad Vashem.
«Politisation» de l’histoire
D’après Aron Chneer, de nos jours, dans certains pays de l’Europe de l’Est, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale est refaçonnée par complaisance envers la conjoncture politique.
«Le problème de la mémoire historique est extrêmement politisé et cela concerne pratiquement l’Europe dans son ensemble et avant tout, je pense, les pays d’Europe de l’Est qui, en falsifiant leur propre histoire, en refusant de la percevoir d’une manière objective, règlent leurs comptes avec l’Union soviétique, oubliant, c’est dommage, que c’est justement l’Armée rouge qui a libéré ces pays de l’Allemagne hitlérienne et des Nazis», a-t-il expliqué.
«La Pologne d’aujourd’hui n’existerait pas»
«La Pologne d’aujourd’hui n’existerait pas. Les Nazis ne comptaient même pas créer une quelconque autonomie. Le territoire de la Pologne aurait tout simplement été liquidé et cet État n’aurait pas existé», a-t-il martelé, ajoutant qu’à son avis, le forum en question n’était pas le lieu où avoir cette discussion politique.