Dans un communiqué publié sur son site officiel, le ministère tunisien de la Défense nationale (MDN) a catégoriquement réfuté les informations rapportées par plusieurs médias nationaux faisant état d’une violation de l’espace aérien du pays par des drones venant de Libye. Ces informations sont apparues alors que la Tunisie n’a pas été invitée à participer à la conférence de Berlin sur la Libye.
«Contrairement à ce que certains médias ont rapporté concernant la détection de drones à l'intérieur de la frontière tunisienne, le ministère de la Défense nationale précise que ces appareils n'ont pas du tout franchi l'espace aérien tunisien, mais ont plutôt volé près du tracé de la frontière à l'intérieur du sol libyen», indique le communiqué.
En conclusion, le ministère appelle les différents médias à vérifier leurs informations auprès des institutions militaires et sécuritaires avant de les publier.
Tunis dénonce son exclusion de la conférence de Berlin
Dans un entretien accordé au média allemand Deutsche Welle Arabic, Ahmed Chafra, ambassadeur de Tunisie en Allemagne, a vivement réagi à l’exclusion de son pays de la conférence de Berlin consacrée à la crise en Libye prévue dimanche 19 janvier. Il a exprimé ses craintes de voir la décision du gouvernement allemand avoir des conséquences négatives sur les relations entre les deux pays. Il a par ailleurs indiqué qu’il ne pensait pas que Berlin ait plié sous la pression «de certaines parties libyennes ou régionales».
Le sommet de Berlin
Après le soutien apporté par l’Algérie et l’Égypte à l'appel lancé le 8 janvier par la Turquie et la Russie, à savoir l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu en Libye à partir du 12 janvier, une perspective de résolution pacifique du conflit s’était ouverte.
Ainsi, après un premier tour de négociations tenu lundi 13 janvier à Moscou entre les différentes parties libyennes, l’Allemagne a à son tour appelé à un sommet dimanche 19 janvier à Berlin afin de tenter de sauver la paix dans ce pays d’Afrique du Nord.
Après l’écoulement du délai de réflexion demandé par le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), sur l’accord de cessez-le-feu négocié sous l'égide d'Ankara et Moscou, le chef libyen a quitté la capitale russe sans apposer sa signature sur le document signé par son rival Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli.