Les troupes européennes au Moyen-Orient pourraient «être en danger», prévient Rohani

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Hassan Rohani a mis en garde mercredi 15 janvier Berlin, Londres et Paris suite à leur décision de déclencher le processus de règlement des différends prévu par l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.

L'Iran a prévenu que les troupes européennes au Moyen-Orient pourraient être «en danger» après que Berlin, Londres et Paris ont déclenché le mécanisme de règlement des différends prévu par l’accord nucléaire de 2015, une démarche fustigée par Téhéran.

«Aujourd'hui, le soldat américain n'est pas en sécurité, demain ce pourrait être le soldat européen qui ne sera pas en sécurité», a prévenu Hassan Rohani, cité par AP. Il n’a pas fourni plus de détails.

Les forces européennes sont déployées aux côtés des Américains en Irak et en Afghanistan, la France disposant par ailleurs d’une base navale à Abou Dhabi. Le Royaume-Uni a quant à lui ouvert en 2018 une base militaire à Bahreïn. 

L'Iran, a-t-il dit, veut le retrait des forces étrangères de la région. «Pas par la guerre», mais à la suite d'une décision «sage», qui sera «aussi dans votre intérêt», a-t-il lancé aux Occidentaux.

L’accord de Vienne menacé

Après l’assassinat du général Soleimani, l'Iran a annoncé qu'il ne respecterait plus aucune limite «sur le nombre de ses centrifugeuses» utilisées pour la production de combustible nucléaire. Il a pourtant déclaré que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) serait toujours autorisée à accéder à ses sites nucléaires.

Le ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique
Nucléaire iranien: Moscou ne voit aucune raison de déclencher le mécanisme de règlement des différends
L'accord de Vienne a été passé entre Téhéran et le Groupe des Six (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Il allégeait les sanctions de l'Onu à l'encontre de Téhéran, qui s'était engagé en échange à garantir la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

Depuis le retrait des États-Unis de l’accord en 2018, l’Iran reproche aux Européens de ne pas faire le nécessaire pour sauver ce pacte de non-prolifération.

La Russie a estimé pour sa part que rien ne justifiait le déclenchement par les Européens du mécanisme de résolution des différends qui, selon le ministère des Affaires étrangères russe, pourrait rendre impossible la mise en œuvre de l'accord de Vienne.

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