Pour la première fois depuis l’attaque de Téhéran sur des positions américaines dans la nuit du 7 au 8 janvier, des journalistes ont pu se rendre sur la base aérienne d’Al-Asad, en Irak. Si aucune victime n’est à déplorer, c’est parce que les soldats ont été prévenus à temps et ont pu se réfugier dans des bunkers avant que les missiles iraniens ne détruisent le site, a révélé CNN samedi 11 janvier.
#US troops knew #Iraq's Al-Asad air base would be attacked and sheltered in bunkers.https://t.co/uMQhB0sTOr
— Mete Sohtaoğlu (@metesohtaoglu) January 11, 2020
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Vers 23 heures, mardi 7 janvier, soit 2h30 avant l’attaque, la plupart des soldats qui occupaient la base avaient déjà été évacués par avion ou s’étaient abrités dans des bunkers, selon la chaîne américaine, citant les officiers qui se trouvaient sur place. Le bombardement a duré environ deux heures, et n’a ciblé que les bâtiments américains, soit environ un quart de la base irakienne.
Les témoins voient comme un «miracle» le fait qu’aucune personne n’ait été blessée, alors que les missiles ont atterri à quelques mètres des bunkers. Ils étaient au courant de l’attaque à venir, mais ignoraient la nature et l’ampleur de celle-ci. Les dégâts matériels restent considérables, comme en témoignent les photos.
Représailles de l’Iran
Cette opération iranienne constituait, comme l’a annoncé le Corps des Gardiens de la révolution, le début des représailles à la suite de l’assassinat du général Qassem Soleimani par les États-Unis. La base d’Al-Asad est l’une des plus grandes et plus anciennes bases militaires en Irak à accueillir des troupes américaines.
Selon CNN, environ 5.000 soldats américains ont été déployés en Irak en 2014 afin de combattre Daech*, et leur nombre est resté à peu près le même depuis.
*Organisation terroriste interdite en Russie