Parmi ces messages, figurent des échanges entre pilotes d'essais chez Boeing qui font état des problèmes rencontrés avec les simulateurs de vols reproduisant les conditions de vol réelles, explique l'avionneur.
«Je n'ai toujours pas été pardonné par Dieu pour ce que j'ai dissimulé l'an dernier», écrit un de ces salariés dans un message de 2018, en référence aux interactions avec le régulateur.
«Cet avion est conçu par des bouffons, qui en retour sont supervisés par des singes», dit un autre dans un message de 2017, semblant parler de la FAA.
«Mettrais tu ta famille dans un simulateur MAX? Non je ne le ferais pas», dit un salarié à un collègue dans un autre échange. «Non,» lui répond aussi ce dernier.
Ces messages, consultés par l'AFP, ont été révélés par des parlementaires américains qui enquêtent sur la procédure d'homologation du 737 MAX, dont deux accidents rapprochés ont fait 346 morts.
«Certaines de ces communications ont trait au développement et à la qualification des simulateurs du Boeing 737 MAX en 2017 et 2018», a réagi Boeing, ajoutant les avoir transmises lui-même aux parlementaires par souci de «transparence».
Le ton acerbe des échanges adressés aux parlementaires est un nouveau casse-tête pour Boeing et risque de compliquer encore un peu plus des relations déjà tendues avec la FAA, censée lever l'interdiction du 737 MAX, cloué au sol depuis le 13 mars à travers le monde.
Le système anti-décrochage MCAS a été mis en cause et Boeing travaille actuellement sur des modifications exigées par la FAA.
Fin décembre, le directeur général Dennis Muilenburg a été débarqué par le conseil d'administration, en raison de tensions avec la FAA. Il a été remplacé par David Calhoun, un ancien cadre de dirigeant de General Electric (GE), qui prend ses nouvelles fonctions lundi.