En réagissant aux tirs de missiles iraniens contre des bases américaines en Irak, la communauté internationale exprime unanimement une volonté de stabilisation de la situation.
Union européenne
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué la nécessité d’une désescalade dans la région, surtout après les attaques iraniennes en réponse au meurtre de leur général par les États-Unis.
The use of weapons must stop NOW to give space for dialogue. We are called upon to do everything possible to rekindle talks. There cannot be enough of that.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) January 8, 2020
We have established and timetested relations with many actors in the region and beyond to de-escalate the situation.
«L'utilisation d'armes doit maintenant cesser pour laisser la place au dialogue. […] La dernière attaque aux roquettes contre des bases aériennes en Irak abritant les forces américaines et de la coalition, dont les forces européennes, est encore un autre exemple d’escalade et de confrontation accrue. Il n'est dans l'intérêt de personne d'aggraver encore la spirale de la violence», a-t-elle déclaré sur Twitter.
France
En commentant les attaques perpétrées par Téhéran contre des bases américaines en Irak, la diplomatie française a jugé que la priorité allait plus que jamais à la désescalade au Moyen-Orient et que le cycle de la violence devait s’interrompre.
«La France condamne les attaques conduites cette nuit par l’Iran en Irak contre des emprises de la coalition contre Daech*», a déclaré le 8 janvier le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
Pékin
En se disant préoccupé par la flambée des tensions au Moyen-Orient, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé espérer que les choses pourront rapidement se «refroidir».
«Nous appelons toutes les parties à la retenue et espérons qu’ils parviendront à résoudre les divergences existantes par le biais du dialogue, des négociations et d’autres moyens pacifiques», a déclaré aux journalistes le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.
Il a également accusé les États-Unis d'avoir abusé de leurs droits dans la région avec leurs actions militaires.
Berlin
La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a déclaré mercredi que le gouvernement «rejetait cette agression [frappes iraniennes, ndlr] dans les termes les plus vifs».
«C’est maintenant particulièrement aux Iraniens de ne pas s’engager dans une nouvelle escalade», a-t-elle déclaré au radiodiffuseur public allemand ARD.
Aucun soldat allemand stationné en Irak n’a été touché.
Londres
«Nous condamnons cette attaque contre des bases militaires irakiennes abritant des forces de la Coalition - y compris britanniques», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.
Et de poursuivre que Londres exhortait l'Iran «à ne pas répéter ces attaques imprudentes et dangereuses, et au lieu de ceci à procéder à une désescalade urgente».
OTAN
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a condamné les tirs iraniens sur son compte Twitter.
«L'Otan exhorte l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle violence», a-t-il ajouté. Et de préciser qu’aucune victime n’était à déplorer parmi les troupes de l'Alliance chargées de former les forces irakiennes, relate l’AFP.