Le député néerlandais Geert Wilders a annoncé samedi soir qu'il allait relancer l'organisation d'un concours de caricatures du prophète Mahomet, plus d'un an après l'avoir annulé suite à des menaces de mort et à des manifestations, informe l’AFP.
Geert Wilders, connu pour ses positions anti-islam, a invité les abonnés à son compte Twitter à lui «envoyer des caricatures-Mahomet», des dessins satiriques mettant en scène le prophète.
M.Wilders, chef du Parti pour la liberté (PVV), avait déjà annoncé en juin 2018 son intention d'organiser un tel concours, avant de l'annuler après avoir été la cible de menaces de mort.
L'initiative avait suscité de vives critiques au sein de la communauté musulmane, particulièrement au Pakistan, où plusieurs manifestations avaient eu lieu, et des incidents s'étaient produits dans la foulée aux Pays-Bas.
Arrêté à La Haye, le Pakistanais avait publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il déclarait vouloir envoyer M.Wilders «en enfer» et appelait les autres musulmans à le soutenir.
Le député avait décidé deux jours plus tard d'annuler le concours. Le lendemain, un jeune Afghan avait attaqué au couteau deux touristes américains dans la gare centrale d'Amsterdam.
Condamné en octobre à 26 ans de prison, cet Afghan a déclaré avoir mené cette attaque pour «protéger le prophète Mahomet», évoquant notamment le nom de Geert Wilders.
M.Wilders, 56 ans, bénéficie d'une protection constante de la part de l'État néerlandais, rappelle l’AFP.